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| | Un Endroit où se retrouver | |
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+6Chantelo Bad Wolf Angel-chan Anne-Elisabeth Sho-kun Sachan 10 participants | |
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Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Un Endroit où se retrouver Mer 19 Sep - 21:57 | |
| Bonsoir~Je suis la première à poster une fic yatta~ Espérons que je ne serais pas la dernière... Eh bien c'est parti! Je commence donc par Un Endroit où se retrouver. Une nouvelle fic dans un univers complètement différent de ce que j'écris d'habitude parce que cette fois... Arashi n'est pas Arashi. Un Endroit où se retrouver Chapitre 1- Spoiler:
Son atelier n'était pas très grand mais il s'y sentait comme chez lui. La pièce était sens dessus dessous. Des feuilles jonchaient le sol, d'épaisses couches de peinture tâchaient les tables et les poubelles débordaient. La pièce baignait dans une lumière éclatante. Assis sur un tabouret en plein milieu de la salle, l'artiste finissait la toile sur laquelle il travaillait depuis trois mois. Il sentait que la fin approchait. Il se sentait réjouit. Son cœur battait plus vite. Mais son visage restait impassible. Ses yeux remplis de sérieux et de concentration suivaient son pinceau comme une ombre qui suivrait un homme. Il dirigea son pinceau en bas de la toile et signa son œuvre. Il se leva ensuite, s'avança de quelques pas, plongea sa main dans une poche de sa veste et en tira un paquet de cigarettes. Il en prit une, la coinça entre ses lèvres puis l'alluma. L'atelier, qui sentait jusque-là la peinture et le white spirit, se remplie d'une odeur de cigarette. Le trentenaire retourna devant son tableau et le détailla du regard un long moment. Ses lèvres s'étirèrent alors en un doux sourire. ***** « Otsukare !* -Otsukare sama deshita ! -Ah ! Teguchi ? -Oui chef ? -On va devoir partir un peu plus tôt au marché demain matin. Tâche de te coucher à l'heure. -Oui Chef. -Je compte sur toi. Pas de soirée avec les copains cette nuit. -D'accord chef. -Bien. Tu peux rentrer. A demain. » Le jeune homme s'inclina brièvement puis tourna les talons. Le chef resta là un instant, regarda son employé quitter le restaurant étoilé puis s'en alla en direction des vestiaires. Il se changea, plia soigneusement ses vêtements et les rangea dans son casier où d'autres blouses propres étaient posées. Il retourna ensuite dans la cuisine, vérifia que les fours et les cuisinières étaient éteints, passa un dernier coup d'éponge sur les plans de travail puis éteint la lumière et ferma la porte. Il était épuisé, comme tous les soirs, mais satisfait de sa journée. C'était cette satisfaction qui le faisait tenir debout. Il s'installa et démarra sa voiture. Le grognement du véhicule couvrit le bruit de son estomac qui criait famine. L'homme tapota son ventre d'une main sans quitter la route des yeux. Il savait précisément où aller, maintenant qu'il n'était plus chef mais un simple homme qui mourrait de faim et de fatigue. ***** A chaque fois qu'il bougeait, le drap blanc qui le recouvrait caressait agréablement son corps nu et tiède. Il chercha une position confortable,décida de se coucher sur le dos. Il put ainsi fixer le plafond et se perdre dans ses pensées étrangement douces et amers. Contradictoire pas vrai ? Il se tourna à gauche, observa une fraction de seconde la jeune femme qui dormait paisiblement à ses côtés puis fixa de nouveau le plafond. 8 ans maintenant qu'ils étaient ensemble. Il n'arrivait pas à déterminer si c'était long ou pas. Quoi qu'il en soit, rien n'avait changé. Ce qu'il avait ressenti le premier jour, il le ressentait encore. Et elle ? Ressentait-elle la même chose ? Il n'en savait rien et ne voulait pas lui poser la question. Autour de son cou brillait une chaîne en argent qu'elle lui avait offerte il y a bien longtemps. Il leva son bras droit et effleura du bout des doigts les pendentifs qui tombaient sur sa poitrine. Plusieurs secondes s'écoulèrent. Et il soupira. ***** La grosse montre en argent à son poignet affichait une heure du matin. Il en était à son cinquième vers de sake*. Il n'était pas encore ivre. Mais il n'était pas loin de l'être. De toute façon il rentrait en taxi. Il desserra un peu plus sa cravate, vida d'un trait son verre et s'attaqua à son bol de ramen*. Il faisait attention de ne pas tâcher sa chemise blanche mais c'était pas gagné. Un peu plus loin, derrière le comptoir, le patron observait du coin de l'œil son client qui enchaînait les verres. Il était inquiet mais habitué. Ce client venait manger dans son petit restaurant presque tous les soirs. Il avait l'habitude de le voir boire autant. Mais tout de même... Il aurait bien aimé aller le voir pour lui demander de faire attention. Le propriétaire des lieux, un homme de grande taille à la peau légèrement mate et au visage souriant essuya quelques assiettes et les rangea sur une étagère. A ce moment, la porte d'entrée s'ouvrit et un homme, un autre client régulier, entra. Il se dirigea tout droit vers lui. « Bonsoir chef, l'accueillit le patron. -Je vous ai demandé de ne pas m'appeler comme ça, fit le nouveau venu en souriant. -Mais ça vous va si bien ! J'aime bien vous appeler « chef ». -Vous l'êtes aussi vous savez ? -Oui mais ce n'est pas pareil. -Vous pensez ? -Je le pense. Mon restaurant n'est pas comparable au votre. -Pourtant, c'est ici que je viens manger tous les soirs. -J'en suis très honoré. Alors qu'est-ce que ce sera aujourd'hui ? -Un Katsu-don* à emporter s'il vous plaît. -Oh vous ne restez pas ? -Non. J'ai eu une assez dure journée. Plus tôt je rentrerai, mieux ce sera. -Très bien. Je vous apporte ça de suite. » Le patron disparut dans la cuisine, laissant son client au comptoir. Plus aucune voix ne vint briser le silence qui s'était installé dans le restaurant. A une heure aussi avancée dans la soirée, pas grand monde mangeait dehors. Seuls quelques clients occupaient la salle, installé ici et là. Le regard du chef se posa sur un homme assis seul à une table, vêtu d'un costume dont la veste était posée par terre, à côté de lui. Le bol posé devant lui était vide. Mais il ne semblait pas prêt à rentrer chez lui. Sa main gauche en appui sous son menton, il avait levé à hauteur de ses yeux son verre de sake et le fixait d'un air pensif. A quoi pouvait-il bien penser ? Le chef ne put s'empêcher de se poser des questions. « Veuillez m'excuser pour l'attente. » Le propriétaire du restaurant était de retour. Le chef se tourna vers lui et lui sourit. « ça sent très bon ! -J'espère que ça sera tout aussi bon. -J'en doute pas. Bien, j'y vais. -Voici votre monnaie. Passez une bonne soirée. -Vous aussi. A demain. » Le patron s'inclina respectueusement alors que le client s'en allait. Une fois dehors, le chef huma la fumée qui s'échappait de son bol puis se retourna pour fermer la porte. Il leva ensuite les yeux et regarda l'enseigne du restaurant. « La cuisine d'Aiba ». Un sourire se dessina sur ses lèvres. Décidément, il aimait ce restaurant bien plus que le sien. à suivre...______________________________________________________________________________________ Notes :*Otsukare : Se dit en général lorsqu'on finit un travail. C'est l'équivalant de notre « bon travail » *Sake : Alcool de riz. *Ramen : Plat chinois/japonais à base de nouilles. *Katsu-don : Un autre plat japonais composé de riz et d'une tranche de porc pané. Chapitre 2- Spoiler:
Assis seul dans son bureau, le jeune journaliste et présentateur était plongé dans de sombres pensées. Ses yeux étaient rivés sur sa main gauche, plus précisément sur l'anneau qui brillait à son annulaire. Quelqu'un frappa soudain à la porte. L'homme se redressa et posa son regard sur la porte. « Oui ? » La porte s'ouvrit lentement et une jeune femme, d'une vingtaine d'années seulement, apparut dans l'encadrement. « Sakurai-san, tout est prêt. -J'arrive tout de suite. » Il accompagna sa réponse d'un sourire aimable. L'assistante referma la porte. Sho se leva de sa chaise et se prépara à faire son entrée sur le plateau pour présenter le journal. ***** La cuisine était en plein effervescence. Les casseroles remplies chauffaient sur le feu, les assiettes éclatantes de propreté étaient sorties et les cuisiniers s'occupaient de les garnir de mets délicieux. Un bruit infernal régnait dans cette cuisine. Malgré tout, le cri rauque que lâcha le chef résonna avec force dans la vaste pièce. Jun saignait. Un de ses couteaux de cuisine, particulièrement pointu, venait de fendre son index. Il posa brusquement l'objet et enfouit son index blessé dans un torchon. « Chef ? Appela le cuisinier le plus proche de lui, à savoir Teguchi. -C'est rien. Tu peux prendre la relève s'il te plaît ? Je vais mettre un pansement. -Sans problème. » Jun s'éloigna ensuite du plan de travail et regagna ses vestiaires. A peine fut-il à l'intérieur qu'il se laissa tomber sur un banc et ferma fort les yeux. La douleur insoutenable lui fit monter les larmes aux yeux. Il resta assis là encore quelques minutes puis se leva en chancelant, attrapa la boîte à pharmacie, retira le torchon tâché de sang et commença à se soigner. ***** Ohno avait passé les deux dernières semaines enfermé soit chez lui, soit dans son atelier. A l'approche de la fin, il s'était retrouvé absorbé dans son travail et n'avait pas eu l'occasion de sortir souvent. Mais maintenant que tout était fini, son estomac reprenait petit à petit ses bonnes vieilles habitudes et se plaignait de la maltraitance qu'il avait subi ces derniers jours. Après plusieurs minutes de marche, l'artiste tomba sur un petit restaurant qu'il découvrait pour la première fois. Il jeta un rapide coup d'œil par la vitre, contempla l'intérieur puis poussa la porte. « Irashaimase !* » La voix du propriétaire des lieux était chaleureuse et accueillante. Se sentant un peu plus confiant, Ohno continua d'avancer jusque la table que lui montrait le patron. Il attendit que le client s'installe puis lui tendit le menu avant de repartir. Aiba poussa la porte de la cuisine et entra. « Oi ! Ninomi ! Ne finis pas toutes mes garnitures. » Installé sur un haut tabouret, le musicien était penché au-dessus d'un plateau sur lequel reposaient tout un tas de légumes et de viandes coupées en tranches. « Je t'ai déjà demandé de ne pas m'appeler comme ça, fit-il en attrapant un morceau de carotte. On dirait un nom de souris. -Je trouve ça mignon. -Pas moi. -Tu veux que je t'appelle Nino alors ? Comme ta copine. Au fait, elle va bien ? -J'en sais rien. -Comment ça t'en sais rien ? - ... » Aiba posa le plateau vide qu'il tenait dans les mains. L'absence de réaction de son ami le fit froncer les sourcils. Mais il ne chercha pas à en savoir plus. Ça ne le regardait pas. Si Nino voulait en parler avec lui, il le ferait sans se gêner. Mais pour le moment, il ne semblait pas vouloir discuter de sa vie privée. Aiba changea donc de sujet. « Tu sais, hier, Sakurai-san était là, dit-il en venant s'asseoir en face de son ami. -Celui qui boit beaucoup ? -Oui. A ton avis, qu'est-ce qui le tracasse autant ? -Aucune idée. Tu n'as qu'à lui demander. » Le disant, Nino se leva et s'approcha de la porte. « Je repasserai peut-être une fois le service fini. Tu seras libre ? -Sans doute. - A tout à l'heure alors. » Lorsque Nino se retrouva dans la salle, il se rendit compte qu'il y avait beaucoup moins de monde que quand il était arrivé dans le restaurant. Le jeune homme leva le poignet et regarda sa montre. 15h. Pas étonnant qu'il n'y ai presque plus personne. Il enfonça sa casquette sur la tête et commença à marcher en direction de l'entrée. Son regard se posa alors sur un homme assis dans un coin, regardant son menu avec intérêt. Nino ne l'avait encore jamais vu. C'était sûrement la première fois que cet homme venait ici. Apparemment, il avait choisi son plat et faisait maintenant signe à un serveur. Un garçon s'approcha aussitôt de lui et prit sa commande. Nino ne s'attarda pas davantage. Il enfouit ses écouteurs dans les oreilles et poussa la porte d'entrée qui se referma derrière lui. à suivre..._____________________________________________________________________________________ Notes :*Irashaimase : Se dit lorsqu'un client entre dans une boutique ou un restaurant. Chapitre 3- Spoiler:
« Kei ! Oi Kei ! -Oui m'sieur ? -La table du fond n'a pas encore été servie, regarde. Tu leur as donné le menu ? -Pas encore. -Kei !! -Désolé m'sieur. J'y vais tout de suite. » Laissant Aiba rouspéter contre lui, Kei, un jeune employé dynamique et toujours souriant, s'éloigna à grands pas pour s'occuper des nouveaux clients. Se tenant derrière le comptoir, Aiba se chargeait de mettre sur un grand plateau les plats commandés qui devaient être servit. Tout en remplissant un bol de gyûdon* fumant, il balaya du regard la salle pleine à craquer. Aucun signe de ses clients réguliers. Ça ne l'étonnait pas d'ailleurs. Que ce soit le présentateur ou le chef, tous les deux avaient pour habitude de manger très tard, une fois le travail fini. Il y avait toutefois dans la salle quelques visages familiers que le patron reconnaissait et ne manquait pas de saluer. Son restaurant n'était pas très grand mais assez convivial. Avec le temps, il avait fini par connaître certains de ses clients qui n'hésitaient pas à venir lui parler. Cependant, il y en avait un à qui Aiba n'avait encore jamais adressé la parole. Enfin, à part pour prendre sa commande bien sûr. Le jeune homme remplit le dernier bol puis chercha des yeux Kei. Voyant que son employé était pris, Aiba attrapa le plateau et l'apporta à la table qu'il devait servir. Une table animée, occupée uniquement par des femmes qui semblaient fêter quelque chose. « Voilà votre commande. » annonça le patron. Il tendit un à un les bols en citant le nom du plat et chacune des filles prirent ce qu'elles avaient commandées. Une fois terminé, le patron retourna dans la cuisine où Kei le rejoignit avec d'autres commandes. Au fil des heures, les clients finirent de manger et la salle se vida petit à petit. Et aux alentours de minuit, un homme élégamment vêtu entra dans le restaurant et alla directement s'asseoir à une table du fond. Le cœur d'Aiba réagit comme s'il avait attendit cet instant toute la journée. Après avoir raté un battement, il se mit à cogner à toute allure contre sa poitrine. Trouvant cette réaction à la fois étrange et désagréable, Aiba s'approcha du nouveau venu, posa un verre d'eau sur sa table et lui tendit un menu. « Merci. » Le présentateur avait une voix suave vraiment très agréable à entendre. Aiba était tenté de lui répondre quelque chose mais il n'y parvint pas. Et puis d'abord qu'est-ce qu'il lui dirait ? S'il lui disait ce qu'il avait sur le cœur, il risquait de mettre mal à l'aise son client ou pire encore, il pourrait l'énerver. Finalement, Aiba fit demi-tour et regagna le comptoir pour se mettre à nettoyer quelques verres. Pendant les minutes qui suivirent, il surveilla de loin la table de Sho, attendant un signe quelconque. Puis le présentateur leva les yeux et l'appela. « Tenchô-san* ? -Oui ? » Aiba se précipita vers lui. « Vous avez choisi ? -Oui. Je voudrais des udon* avec des teriyaki*. Et pour la boisson, du nihonshu*, comme d'habitude. -Très bien. Je vous apporte ça tout de suite. » Aiba se retourna. Il était sur le point de s'éloigna quand soudain, sans même prendre le temps de réfléchir ne serait-ce qu'une seconde, il se tourna de nouveau vers son client. Il avait cédé. « Excusez-moi... » Sho leva les yeux vers lui et l'interrogea du regard. « J'aimerai vous dire quelque chose mais je ne sais pas si je peux me permettre... -Il y a un problème avec ma commande ? -Non. Enfin si. Mais non. Ou peut-être en partie. Je ne pense pas qu'autant d'alcool soit bon pour votre corps Sakurai-san. » Le silence qui suivit ses paroles fut le plus long et le plus pénible qu'Aiba n'ai jamais connu jusque-là. Mais heureusement, le présentateur écourta cet instant de malaise. « Vous savez comment je m'appelle ? -Ah euh... Oui. Je regarde le journal tous les jours. » Nouveau silence. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux pendant quelques secondes puis Aiba reprit : « Bon d'accord, je n'ai regardé le journal qu'une fois. Et je me suis endormi avant la fin. » Il fit une petite pause, avant de reprendre. « Excusez-moi. » Son visage et ses oreilles étaient devenus écarlates. Sho, lui, continua de la regarder puis, contre toute attente, esquissa un sourire. « Ce n'est rien. -Je vous apporte votre commande. » Sur ces mots, le patron s'engouffra dans la cuisine et, au lieu de préparer le plat demandé par Sho, il se laissa tomber sur un tabouret, sortit son portable et composa un message à toute hâte. « Nino-cha~n ! J'ai parlé à Sakurai-san ! Je lui ai parlé ! Je lui ai parlé ! \(^o^)/ »Il eut à peine le temps de poser son portable sur la table qu'il se mit aussitôt à vibrer. Aiba reprit donc l'objet dans se mains et lut la réponse de son ami. « Euh... Félicitations ? »Les lèvres du patron s'étirèrent en un sourire. Maintenant qu'il y pensait, son message devait paraître étrange. Normal que le musicien lui réponde quelque chose de ce genre. Il s'apprêtait à lui envoyer un autre message lorsque la porte s'ouvrit. La voix de Kei retentit. « M'sieur. Il y a un nouveau client. Quelqu'un que vous connaissez. -J'y vais. Tiens, tu t'occupes de cette commande. Udon et teriyaki. Tu le fais proprement d'accord ? Ne renverse rien ! Ne brûle pas les teriyaki ! La cuisson des udon doit être parfaite ! Non laisse tomber, je vais m'en occuper moi-même. -Laissez-moi faire m'sieur. Allez vous occuper du nouveau client. -T'es sûr ? -Je vais y arriver, ne vous en fait pas. -Compris. » Aiba lui lança un dernier regard puis tourna les talons et sortit de la cuisine. « Irasshaim- Oh ! Chef ! -Bonsoir. -Oh mais... Qu'est-ce qui vous est arrivé ? -Rien, rien, c'est une petite coupure. -Votre pansement est énorme pourtant. J'espère que ce n'est rien de grave. -Ce n'est vraiment rien. Vous n'êtes pas occupé ? Je peux vous passer ma commande ? -Vous ne restez pas ce soir non plus ? -Eh non. -Oh... » Voyant l'expression du patron, Jun se mit à rire. « Vous avez l'air déçu. -ça se voit tant que ça ? -Assez oui. -Dîtes, vous le prendriez mal si je vous invitais à manger un jour ? -Pourquoi je le prendrai mal ? ça serait avec plaisir. -C'est vrai ?? -Prévenez-moi quand vous serez libre. -Uwa~ Je suis content ! -Pour si peu ? -Ne dîtes pas de bêtise ! Ce n'est pas « peu » du tout. -Si vous le dîtes. -Alors qu'est-ce que vous voulez prendre ce soir chef ? » Pendant que Jun passait sa commande, Kei sortit de la cuisine, traversa la salle et posa sur la table de Sho les plats qu'il avait commandé ainsi qu'une bouteille de sake. La bouteille déstabilisa un instant Aiba. Mais il reporta très vite son attention sur son petit carnet. Il finit de prendre en note la commande du chef puis retourna dans la cuisine. Rapidement, il prépara le plat à emporter de Jun et le lui tendit en souriant radieusement. « Bon appétit! -Merci. Bonne soirée. » Avec un dernier sourire, Jun, tourna les talons et se dirigea vers la sortie. ***** Comme chaque soir, sa tête lui tournait un peu mais sa démarche n'était pas chancelante. Sho tenait bien l'alcool. Vraiment bien. Il inséra sa clé dans la serrure et tira la porte d'entrée. Après avoir retiré ses chaussures, il enfila des chaussons, s'avança dans le salon et alluma la lumière. Au même moment, un déclic retentit derrière lui, le forçant à sa retourner. La porte de sa chambre venait de s'ouvrir. Une jeune femme, belle, avec de longs cheveux lisses, bouclés aux extrémités se tenait debout dans l'encadrement, le regard rivé sur le présentateur surpris. « Eri ?? » Erika Sakurai, épouse de Sho Sakurai. Elle avait passé ces trois dernières semaines chez ses parents. Sa mère, une femme têtue mais aimable, avait insisté pour que sa fille retourne à la maison au moins pour quelques jours, pour pouvoir prendre soin d'elle. Mais les « quelques jours » avaient fini par devenir quelques semaines. Sho ne s'était pas du tout attendu au retour de sa femme. Et son visage devait sans doute le montrer clairement. « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'avais pas dit que tu rentrerai. -Une petite surprise. -Elle n'est pas vraiment petite ta surprise. » Le présentateur avait le souffle coupé. Il ne savait même pas pourquoi. Le couple resta là à se regarder pendant plusieurs secondes puis Sho s'avança vers sa femme et s'arrêta devant elle. Il la détailla du regard, avant de lancer : « Tu as encore pris du poids. -On se demande à cause de qui. » Un sourire se dessina sur les lèvres du présentateur. Il attendit un peu puis se pencha et embrassa sa femme tendrement. Elle lui avait manqué. Terriblement manqué. Mais il n'arrivait pas à se réjouir totalement de son retour. à suivre..._____________________________________________________________________________________ Notes :*gyûdon : Plat japonais composé de tranches de bœuf et d'oignons. *Tenchô, 店長 : Ten (店) veut dire magasin ou restaurant. Chô est la deuxième lecture du kanji « nagai » (長) qui veut dire « long ». Il signifie dans ce cas-ci « chef », « patron », « directeur ». Donc un Tenchô est le chef d'un restaurant. *Udon : Pâtes blanches et épaisses. *Teriyaki : Viande grillée avec de la sauce soja. *Nihonshu : alcool de riz japonais. Chapitre 4- Spoiler:
Son corps réclamait quelques heures de repos avant le levé du jour. Pour une fois, Jun était prêt à les lui accorder. Mais à peine se laissa-t-il tomber sur son canapé que son portable se mit à sonner. Il sortit l'objet de sa poche et vérifia le nom de son futur interlocuteur : Teguchi. Jun décrocha. « T'es pas encore couché toi ?! -Euh... -Qu'est-ce qu'l y a ? -A quelle heure est-ce que je dois passer vous prendre lundi chef ? -Ah. Il faut acheter et préparer les poissons donc... Passe me prendre à 6 heures. -D'accord. Passez une bonne nuit. -A lundi. Sois à l'heure. » Sur ces mots prononcés sur un ton doux, Jun raccrocha et posa son portable sur la table basse. Il ouvrit ensuite la boîte qui contenait son dîner. Une délicieuse fumée s'échappa aussitôt du bento*, lui mettant l'eau à la bouche. Le chef n'avait pas encore commencé à manger mais il connaissait la cuisine d'Aiba et savait d'ores et déjà qu'il allait se régaler. ***** La chambre à coucher était plongée dans l'obscurité la plus totale. Sho était allongé sur le côté, le dos tourné à sa femme. Il faisait tellement noir qu'il arrivait à peine à distinguer les contours de la lampe de chevet qu'il fixait depuis plus d'un quart d'heure. Il avait envie d'allumer cette lampe. Il avait envie de l'allumer, de se tourner vers sa femme et de lui demander comment elle allait. Le journaliste retint de justesse un soupir. Pourquoi ne parvenait-il pas à demander quelque chose d'aussi simple ? Pourquoi fallait-il que toutes ses envies restent coincées ainsi quelque part en lui ? Tout était de sa faute. Il était le seul responsable. ***** Le lendemain :A l'heure du déjeuner, le restaurant d'Aiba était plein craquer. Et aujourd'hui ne faisait pas exception. Le patron se faufilait avec peine entre les tables pour servir ses clients qui attendaient leur commande. Son employé, quant à lui, était proche de l'évanouissement. Kei avait beau être un homme toujours souriant et serviable, il n'était pas très résistant. Alors que le patron retournait dans la cuisine pour s'occuper des plats qui cuisaient, Kei courut derrière lui et lui fila de nouvelles commandes. « Ça... n'arrête pas... aujourd'hui, dit-il en s'essuyant le front avec la serviette blanche qu'il avait autour du cou. -On en a plus pour longtemps. -Vous pensez ? -AÏEUUUUUUH ! Ah bon sang c'est chaud !! -ça va aller m'sieur ? -Oui. Tiens, apporte ça à la table, près de l'entrée. Une fille en robe blanche, les cheveux noués en une queue de cheval. -D'accord. » Prenant le plateau à deux mains, Kei retourna dans la salle, laissant son patron s'occuper du reste. Quelques minutes plus tard, Aiba sortit à son tour et s'avança tant bien que mal en direction d'une table, pour la servir. C'est alors qu'il « le » vit, un bras sur le rebord de la fenêtre, regardant par la vitre avec une douce expression, comme s'il ne pouvait pas être plus apaisé que maintenant. A peine l'avait-il reconnu qu'Aiba se dépêcha de le rejoindre. « Chef !! » Cria-t-il presque. Jun détacha son regard du paysage qu'il observait et sourit à l'homme qui lui faisait face. « Oh. Bonjour. -Bonjour ! Quelle surprise de vous voir ici à une heure pareille. Et votre restaurant ? -Je suis en congé aujourd'hui. -C'est vrai ?? Pourquoi vous ne me l'avez pas dit plus tôt ?! » Jun sourit de nouveau. Aiba, lui, s'assit en face de son client et poursuivit la conversation. « C'est vraiment surprenant de vous voir en plein jour. -Je suis pas un vampire pourtant. -Mais jusque-là, vous n'êtes venu que le soir. Et très tard le soir. Au fait ! On a pris votre commande ? -Oui. Le jeune garçon là-bas s'est déjà occupé de moi. Ah. Il arrive. « M'sieur ! Fit une voix derrière Aiba. C'est pas le moment de discuter. Si ça continu, je vais m'écrouler sur une table et mourir. -J'arrive, j'arrive. Excusez-moi chef. -Je vous en prie. Finissez le service tranquillement. » Jun esquissa un autre sourire puis regarda le patron se précipiter vers la cuisine. ***** 22h40. L'homme regardait son reflet avec attention. Ça faisait longtemps qu'il n'était pas passé entre les mains des maquilleurs et stylistes. Pas étonnant. Il était resté enfermé dans son atelier pendant plusieurs mois, sans voir personne. Et il allait brusquement changer d'univers. Passer de nouveau à la télé après si longtemps allait sans doute faire un choc. Aussi bien pour lui que pour les téléspectateurs. Ohno continua de se détailler du regard. Il avait l'impression d'avoir perdu du poids. On frappa soudain à la porte. Un membre du staff vint l'appeler. C'était l'heure. ***** Assis par terre, en plein milieu du salon, le jeune homme s'arrêta de jouer pour griffonner quelques notes sur sa partition, avant de repositionner ses mains sur l'instrument. Le silence paisible qui régnait dans la pièce n'était brisé que par le son mélodieux que le musicien créait. C'était une chanson pour son nouvel album. La concentration avait transformé son visage. Son regard avait changé. Ses lèvres ne s'étiraient plus en un sourire taquin. Nino n'était plus le même lorsqu'il avait une guitare entre les mains. Cela faisait trois heures qu'il travaillait. Il n'avait pas mangé et son ventre s'en plaignait. Mais le musicien n'avait pas faim. En revanche, il avait bien besoin d'une pause. Il posa donc sa guitare, se leva et s'étira bruyamment. De terribles courbatures martyrisaient son corps frêle. Il se laissa trainer jusque la table basse, prit une cigarette qu'il coinça entre les lèvres puis s'affala sur le canapé, tout en attrapant la télécommande de la télévision qu'il alluma. Une image s'afficha à l'écran. Le musicien actionna son briquet et une fumée commença à s'échapper du bout de sa cigarette. Il balança le briquet sur la table basse puis changea de chaine encore et encore, jusqu'à ce qu'un visage familier apparaisse soudain devant lui. L'homme dont Aiba lui parlait avec autant d'intérêt et d'inquiétude. Le fameux caster. Mais il n'était pas seul. A côté de lui était assis un autre homme, brun, maigre, l'air fatigué et gêné. Il ne disait rien. Le caster, lui, parlait avec aisance. Il semblait justement présenter l'homme qui était à côté de lui. Le musicien écouta attentivement. Il était question d'une exposition. Quelque chose en rapport avec l'art ? Son regard se posa sur l'invité du journal. Nino avait une drôle d'impression. N'avait-il pas déjà vu cet homme quelque part ? à suivre..._____________________________________________________________________________________ Notes :*Bento : Boîte à emporter contenant un repas. Chapitre 5- Spoiler:
L’odeur du détergent qui imprégnait son petit torchon blanc commençait à couvrir l’odeur des plats délicieux qu’il avait servis plus tôt dans la soirée. Le restaurant avait fermé il y a environ une heure. Les seules personnes encore présents étaient le propriétaire des lieux occupé à nettoyer les tables et son employé du nom de Kei qui se trouvait dans la cuisine, finissant de laver la vaisselle restée au fond de l’évier. « Yosh ! Plus que trois tables. » Aiba s’essuya le front avec son avant-bras puis attaqua l’autre table. Lorsque le nettoyage de la salle prit fin, l’horloge affichait deux heures du matin. Les courbatures martyrisaient le corps bronzé du jeune patron qui manqua de se prendre les pieds dans un torchon sal qu’il avait laissé tomber quelques minutes auparavant. Alors qu’il s’agrippait prudemment à une chaise pour poser ses fesses dessus, la porte de la cuisine s’ouvrit et Kei apparut. « La cuisine est propre m’sieur. » Aiba ne répondit pas. Il n’avait pas assez de force pour ouvrir la bouche et émettre le moindre son. « Otsukare~ » Fit alors Kei en réprimant un sourire. Il s’avança en direction de son employeur et lui tendit une petite bouteille d’eau bien fraîche. Cette fois, Aiba esquissa un sourire qui ressemblait plus à une grimace de douleur et le remercia. Il dévissa le bouchon, but une longue gorgée d’eau et s’exclama : « Ah~~~ J’ai l’impression de revivre. -Il y avait beaucoup de monde aujourd’hui hein. -C’est le cas de le dire. Mais… » Il s’arrêta un instant, comme s’il prenait le temps de réfléchir puis sourit de nouveau avant de dire : « J’suis content. » Rien que le fait de voir le visage si réjouit et serein de son patron fit naître un sourire également sur le visage de Kei. Le silence finit par s’installer et le jeune serveur en profita pour regarder autour de lui. La salle sentait bon le propre. Il inspira un bon coup puis lança. « Je vais rentrer m’sieur. » Aiba sembla reprendre ses esprits. « Ah oui. Otsukare~ A demain. -Passez une bonne nuit. » Sur ces mots, Kei enfila sa casquette, marcha en direction de l’entrée et sortit. La porte se referma derrière lui. Le temps de quelques secondes, Aiba suivit du regard son employé puis se leva, traîna des pieds jusque les escaliers et commença à monter très lentement les marches. La fatigue se sentait dans chacun de ses gestes. Il eut même l’impression qu’une heure s’étaient écoulées depuis qu’il avait entamé cette ascension infernale. Arrivé devant la porte de son appartement (qui se situait en réalité juste au-dessus du restaurant), il s’étira, ouvrit la porte et entra, toujours avec cette même lenteur. Le salon était plongé dans le noir. Aiba s’appuya contre le mur, enleva ses chaussures puis tendit le bras vers l’interrupteur. « UWAAAAAAAAAAAAAA ! » Le jeune homme fit un énorme bond en arrière. La lumière avait non seulement éclairée la pièce mais elle avait aussi révélée la présence d’un autre homme que lui dans son salon. Allongé de tout son long sur le canapé, Nino s’amusait à rattraper une balle de baseball qu’il lançait vers le plafond. « Tu devrais prendre l’habitude de fermer la porte à clef tu sais ? » Dit-il sans même regarder son ami. Celui-ci cligna plusieurs fois des yeux, une main posée à l’endroit précis où se trouvait son cœur. La surprise avait projeté Aiba contre la porte d’entrée. Une douleur atroce se faisait maintenant sentir le long de sa colonne vertébrale. « ESPECE DE… !!! » Hurla-t-il alors. Il marcha vivement vers Nino et le frappa violemment à la tête pour montrer son mécontentement. Le musicien se mit à rire. « C’est pas drôle !! Répliqua Aiba. Qu’est-ce que tu fiches ici à une heure pareille ? Depuis quand t’es là d’abord ? -ça va faire trois heures. -Trois heures ???! Mais qu’est-ce que tu faisais pendant trois heures ici ? -Bah… rien. -T’es stupide ou quoi ? Pourquoi t’es pas venu me voir dans la cuisine comme d’habitude ? -J’sais pas. » Aiba fronça les sourcils. Son ami était de plus en plus étrange ces derniers jours. Se tenant debout devant lui, Aiba l’observa longuement. Nino ne lui prêta aucune attention. Il continua de lancer haut la balle pour la rattraper agilement au creux de ses mains. Au bout d’un moment, Aiba détacha son regard du musicien et s’approcha de la télé. Il vaut mieux faire semblant de n’avoir rien remarqué, pensa-t-il en allumant la machine. Il fit plusieurs manipulations puis vint s’asseoir dans le fauteuil, télécommande en main. Bizarre qu’il soit resté si longtemps tout seul sans même allumer la télé, ne put-il s’empêcher de penser. Mais l’image qui apparut sur l’écran de télévision le tira brusquement de sa réflexion. « Qu’est-ce qu’il est classe ! » Le commentaire lui avait échappé. Nino arrêta de jouer avec sa balle de baseball et tourna sa tête en direction de l’écran. « Tu enregistres le journal rien que pour voir le présentateur? S’étonna-t-il. -Ah… Euh… Oui. Je voulais juste… Enfin tu vois. » Un silence lourd tomba alors, tandis que les joues d’Aiba s’empourpraient. « T’es en train de changer de bord mon vieux, remarqua Nino. -N’importe quoi !! » S’écria aussitôt Aiba en lui balançant un coussin en plein visage. Et il ne mentait pas. Il n’avait pas ce genre de « penchant » et Nino le savait très bien. Il aimait simplement le taquiner, voilà tout. Sakurai Sho passa à un reportage sur la disparition d’une fillette de sept ans et Aiba se perdit totalement dans sa contemplation, jusqu’à ce qu’une sonnerie le fasse sursauter. C’était un portable. Mais pas le sien. Il chercha des yeux, son regard se posa alors sur Nino qui avait repris son jeu. « Tu ne décroches pas ? Lui demanda Aiba. -Non. » La réponse immédiate du musicien força le plus vieux à froncer de nouveau les sourcils. Le problème avait l’air plus grave qu’il ne le pensait… à suivre... Chapitre 6- Spoiler:
Le réveil n’avait pas encore sonné et malgré tout Sho se réveilla. La pièce était toujours plongée dans le noir. Le journaliste se tourna à sa gauche et observa un instant le visage de sa femme. Elle semblait dormir profondément. Sans faire de bruit, Sho souleva sa couverture, sortit du lit et s’avança tout doucement en direction de la porte qui grinça lorsqu’il l’ouvrit. Il se tourna de nouveau vers sa femme pour vérifier qu’il ne l’avait pas réveillée puis quitta la chambre. Une fois dans la cuisine, il alluma la lumière, se laissa trainer jusque la cafetière et se prépara une tasse de café qu’il but à petites gorgées, assis sur une chaise. L’horloge de la cuisine affichait six heures. Il lui restait donc un peu plus d’une heure avant d’aller travailler. Le temps s’écoulait au ralenti. Les yeux rivés que sa tasse qu’il tournait et retournait, Sho réfléchissait à toutes sortes de choses, si bien qu’au bout d’un moment, il ne savait même plus à quoi il pensait. Et alors qu’il reprenait sa tasse pour boire une nouvelle gorgée du café froid, des bruits de pas précipités se firent entendre de l’autre côté de la porte. Sho jeta un autre coup d’œil à l’horloge puis sortit de la cuisine pour voir ce qui se passait. La porte de la salle de bain était grande ouverte et des bruits s’en échappaient. Reconnaissant le son, Sho se précipita lui aussi dans la pièce et resta figé derrière sa femme qui vomissait, la tête penchée au-dessus de la cuvette des toilettes. « Eri ! ça va ? » Il se trouvait stupide de poser la question mais il n’avait pas pu se retenir. Sho s’approcha de sa femme et posa une main sur son épaule.. Son corps tremblait un peu. Elle semblait plus frêle que d’habitude. Quelques minutes plus tard, Erika se leva en titubant et alla se rincer la bouche et le visage. Peut-être se sentait-elle un peu mieux car elle souriait lorsqu’elle fit face à Sho. « C’est rien, j’ai constamment des nausées en ce moment, expliqua-t-elle. -T’es sûre que ça va aller ? On peut aller voir un médecin. -Mais non ! Ce n’ pas la peine. -Mais tu… -Je t’assure que ça va. » Sho la regarda en silence puis reprit la parole. « Va te recoucher au moins. Viens. » Il prit sa femme par les épaules et l’emmena dans la chambre où il l’allongea sur le lit. Il la recouvrit ensuite de la couverture puis l’observa plusieurs secondes sans rien dire. « Arrête de te faire du soucis pour rien ! Fit alors Erika en souriant. -Je peux pas te laisser toute seule dans cet état… -ça va passer, ne t’en fais pas. Tu ferais mieux d’aller te préparer. Tu vas être en retard. » Pour la énième fois depuis qu’il était réveillé, Sho regarda l’heure, échangea quelques mots avec sa femme puis s’enferma dans la salle de bain où il prit une bonne douche. Lorsqu’il revint dans la chambre, il constata qu’Erika s’était rendormie. Il fit donc le moins de bruit possible en se préparant puis quitta l’appartement, ressentant un poids particulièrement insupportable dans sa poitrine. ***** Les rayons de soleil éclairaient déjà sa chambre lorsque ses yeux s’ouvrirent enfin. « Raah mince ! » Tout en grognant, Ohno glissa les doigts dans ses cheveux et les ébouriffa davantage. Il savait d’ores et déjà que s’il restait allongé sur son lit il n’allait pas tarder à se rendormir. Mais il allait devoir se faire violence et se lever tout de suite s’il ne voulait pas être en retard. Il compta jusqu’à trois, se redressa lentement, se frotta les yeux puis les rouvrit. « Yosh ! » A partir de cet instant, tout se passa comme sur des roulettes. Le jeune homme se leva, prit une douche, s’habilla, ne se coiffa pas mais utilisa sa casquette pour cacher ça, mit son portable dans la poche avant de son jean, attacha sa montre au poignet, regarda l’heure au passage puis sortit de sa chambre sans un regard en arrière. Il s’approcha ensuite d’une caisse posée devant l’entrée, vérifia que le contenu était intact puis attrapa la caisse, ouvrit la porte et se prépara à partir. Il avait refermé ses doigts sur la poignée de la porte quand il se souvint brusquement qu’il avait oublié son appareil photo sur son bureau. L’air affolé, il courut le chercher et enfin, il put quitter son appartement. Après avoir fait un saut à son atelier (où on l’habilla et le maquilla pour l’occasion), l’artiste monta dans le mini van qui l’attendait et s’installa confortablement. Il n’y avait personne d’autre que lui et le chauffeur dans le véhicule. Mais Ohno savait que toute une équipe le suivait, dans un autre van. Environ une heure plus tard, le véhicule dans lequel il était s’arrêta. Le jeune homme rouvrit donc les yeux (parce qu’il somnolait) et regarda à travers la vitre. Une forêt s’étendait devant lui. « Je peux descendre ? » Demanda-t-il d’une voix timide au chauffeur. Ce dernier acquiesça et sortit du van pour aller ouvrir la portière arrière et permettre ainsi à Ohno de descendre. L’air frais lui caressait le visage à chaque pas. Plus il avançait, plus le silence se faisait. Les grands arbres laissaient à peine passer la lumière du jour. Le sol était recouvert de bois secs et de feuilles mortes et seuls leurs craquements venaient briser le silence paisible qui régnait dans cette clairière. Quatre hommes accompagnaient Ohno. Le maquilleur, le styliste, le photographe et l’assistant du photographe. Après plus d’un quart d’heure de marche, l’homme en charge du photobook d’Ohno proposa de s’arrêter pour prendre quelques clichés. Ohno posa donc la caisse qu’il portait et en sortit plusieurs sculptures. Il chercha des yeux un endroit où il pourrait les poser et trouva aussitôt la place idéale. L’artiste prépara un peu le terrain, enleva quelques feuilles mortes puis posa deux sculptures sur l’énorme tronc d’arbre qui avait attiré son attention. Il regarda d’abord si tout était bon. Après cela, il plaça son appareil photo devant ses yeux et commença à prendre quelques photos qui lui serviraient pour son exposition. Une fois fait, il retira son appareil et visionna les photos qu’il avait prises. Plusieurs secondes passèrent. Les yeux d’Ohno quittèrent un instant l’appareil pour venir se poser sur le photographe puis revinrent sur ses propres clichés. « C’est vraiment amusement. » Dit-il alors. Et en le disant, il ne put s’empêcher de sourire à nouveau, ressentant un mélange d’excitation, de joie, de curiosité et d’impatience. à suivre... Chapitre 7- Spoiler:
Le service de ce soir se passait plus calmement que d’habitude. La pluie avait dissuadé la plupart des clients à faire un saut dans son restaurant ce qui faisait qu’il se retrouvait avec cinq ou six personnes à servir. Et encore ! Deux d’entre eux avaient fini de manger et discutaient à présent de la journée épouvantable qu’ils venaient de passer. Jugeant qu’il n’avait plus besoin de rester dans la salle, Aiba s’avança vers le comptoir et appela discrètement Kei. Ce dernier s’approcha de lui. « Oui m’sieur ? -Tu peux t’occuper des clients ? Je vais commencer à ranger la cuisine. -D’accord. Vous voulez que commence aussi à ranger la salle ? -Non, attends la fermeture. -Très bien. » Après lui avoir donné ses instructions, Aiba disparut derrière la porte de la cuisine. « Hey ! Je t’ai déjà dit de ne pas grignoter toutes mes garnitures ! Prends-toi un plat entier si tu veux manger quelque chose. -‘Fallait le dire plus tôt. » Au moment où Nino se levait, son portable se mit à sonner. Le musicien extirpa l’objet de sa poche mais au lieu de décrocher, il éteint complètement son portable et le rangea. L’air un peu ahuri, Aiba suivit du regard son ami, hésitant à lui poser des questions sur ce qu’il venait de faire. Alors qu’il se décida à agir, la porte de la cuisine s’ouvrit brusquement et Kei apparut. « M’sieur ! Quelqu’un vous demande. -Eh ? Moi ? -Oui. -J’arrive. » Il lança un dernier regard en direction de Nino puis se leva et sortit de la cuisine. Derrière le comptoir se tenait une jeune femme qui esquissa un large sourire en le voyant arriver. « Satomi-chan ? Fit Aiba, mi surpris, mi heureux. -Excuse-moi de te déranger en plein travail. -Non, non c’est rien. Ça va ? Qu’est-ce que tu fais ici si tard ? -Je suis à la recherche de quelqu’un. -Eh ? » De plus en plus surpris, Aiba s’approcha du comptoir et plongea son regard dans celui de la jeune femme. « Tu n’aurais pas vu Nino ? J’essaye de le joindre depuis plusieurs jours mais il ne décroche jamais. -Ni-Nino ? Je… Non je… je ne l’ai pas vu. Il s’est passé quelque chose ? -Non, justement. Il ne s’est absolument rien passé. Et pourtant j’ai l’impression qu’il m’évite. - … Ah. -Est-ce que tu peux m’appeler s’il vient ici ? Je commence à m’inquiéter. -Oui bien sûr. Je te dirai. -Merci. J’y vais alors. Je vais essayer de voir à son appartement. -Attends ! Tu ne veux pas… Euh… manger un truc ! Oui, emporte un plat ! -C’est gentil. Mais je ne pourrais rien avaler tant que je ne lui aurais pas parlé. Bonne soirée ! » Sur ces mots, elle tourna les talons et s’avança en direction de la sortie, sans se douter qu’Aiba la regardait tristement. Avoir mentit ainsi à Satomi remplit le cœur d’Aiba d’un sentiment de culpabilité qui se transforma très vite en étonnement lorsque ses yeux se posèrent sur un homme en costume, au fond de la salle. « Eh~ ?! De-Depuis quand… KEI ! KEI !!! -Oui m’sieur ? -Pourquoi tu m’as pas dit que Sakurai-san était là ?! -Qui ? -Tu ne regardes donc jamais le journal ? Sakurai-san ! L’homme là-bas, c’est Sakurai-san ! -Et j’aurais dut vous le dire ? -Evidemment ! Qu’est-ce qu’il a commandé ? Il a pris du sake ? -Oui… Il me semble. -Raaaah Kei ! -Mais qu’est-ce que j’ai fait de mal m’sieur ? J’comprends pas. -Laisse tomber. » Ressentant cette fois comme une sorte de déception, Aiba se tourna vers Sho et l’observa silencieusement. « Je préfère ne pas rester ici, dit-il au bout d’un moment. Occupe-toi des clients. J’ai un truc important à faire. » Sans même laisser le temps à son employé de répondre, Aiba retourna dans la cuisine où il retrouva Nino, en train de se servir à manger. « Nino ? -Hm ? » Bien qu’il l’ait appelé pour tirer les choses au clair, Aiba ne savait pas exactement comment aborder le sujet. Nino lui tournait le dos, se tenant debout près du plan de travail. Il le fixa quelques secondes puis alla s’asseoir sur un tabouret. « Satomi-chan vient de passer » dit-il enfin. Nino ne réagit pas. Du moins, il ne se retourna pas. Mais Aiba remarqua que le bras gauche du musicien, celui qui tenait la louche, avait cessé de bouger. « Elle m’a demandé si je t’avais vu, poursuivit le patron. -Et qu’est-ce que tu lui as répondu ? -Je lui ai dit que non. » La main gauche de Nino qui s’était figée recommença à mélanger le curry. Après ça, Nino ne dit plus un mot. Son silence commença à inquiéter Aiba. « Tu t’es disputé avec elle ? - … -Qu’est-ce qui s’est passé ? - … -Quoi que ce soit, ce n’est pas très juste d’éviter tous ses appels. Elle s’inquiète beaucoup tu sais ? - … -Nino ! Dis quelque chose ! Si tu veux rompre avec elle, fais-le correctement. Mais n’agit pas comme ça. Ce n’est vraiment pas beau à voir. -Je n’ai pas l’intention de rompre. » La voix du musicien n’était plus celle qu’elle était quelques minutes plus tôt. Et Aiba devinait que son visage aussi s’était transformé. Mais il ne pouvait que l’imaginer car Nino lui tournait toujours le dos. « Si tu ne veux pas rompre, pourquoi tu- -J’ai une question à te poser. » Pris au dépourvu, Aiba cligna plusieurs fois des yeux et bafouilla : « O-oui. Vas-y. -Tu as déjà eu l’impression que tu avais tout, absolument tout ce dont tu as besoin, et que malgré tout… Tu n’arrivais pas à être heureux ? -Euh… Eh bien… Non. Je n’ai jamais eu cette impression. Sûrement parce que je n’ai pas encore tout ce dont j’ai besoin. -Moi si. Et pourtant… J’ai constamment l’impression d’être malheureux. Tout le temps. Chaque seconde. Même... Même avec elle. » Aiba continua de fixer le dos de son ami sans rien dire. Il ne savait vraiment pas quoi répondre à ce triste aveu qui lui baissa considérablement le moral. Comment se faisait-il que Nino éprouvait une telle chose ? Il n’arrivait pas à l’expliquer et trouvait encore moins de solution. Alors qu’il réfléchissait intensément à ce qu’il venait d’entendre, la porte de la cuisine s’ouvrit grand pour la seconde fois et Kei s’écria : « M’sieur ! J’ai un petit problème. -Moi aussi alors- -C’est à propos de Sakurai-san. » Aussitôt, Aiba se tourna vers son employé. « Qu’est-ce qu’il y a ? -Venez voir par vous-même. -Kei ! C’est pas le moment. Dis-moi ce qui- -Vas-y, coupa alors Nino. Je vais rentrer de toute façon. -Mais on… on était… -C’est pas grave. Oublie. -Nino ! Attends ! T’as rien mangé. -Je repasserai un autre jour. » Le musicien attrapa son sac et s’en alla sans un regard en arrière, bousculant au passage Kei qui se tenait devant la porte. « Euh… Est-ce que tout va bien ? Demanda l’employé en regardant son patron et Nino (qui courait vers la sortie) à tour de rôle. -Pas vraiment non. Qu’est-ce qui se passe avec Sakurai-san ? -Il est complètement saoul. Il s’est endormi sur la table. Impossible de le réveiller. » Aiba le regarda avec de grands yeux ronds. « Il a bu combien de verre ? -J’en sais rien. -C’est bizarre… Il tient pourtant bien l’alcool. » Aiba se précipita hors de la cuisine et constata par lui-même l’état dans lequel était le journaliste. « Qu’est-ce qu’on fait ? Lui chuchota Kei. -Commençons par le réveiller. Sakurai-san ? Sakurai-san vous m’entendez ? » Aiba avait beau lui tapoter l’épaule ou le secouer, le caster ne se réveillait pas. « Peut-être qu’on trouvera son adresse sur sa carte de visite ou sa carte d’identité. » Le disant, Kei se pencha pour plonger sa main dans une poche de la veste de Sho mais Aiba l’arrêta tout de suite. « Tu ne vas quand même pas fouiller dans ses poches alors qu’il est inconscient ?! -Je ne vais rien voler ! C’est juste pour voir où il habite. On en aura besoin pour le taxi. -Il est complètement bourré ! On ne peut pas le laisser seul comme ça. -Alors qu’est-ce que vous voulez faire ? Prévenir sa famille ? -Non. » Aiba jeta un rapide coup d’œil à l’alliance de Sho puis dit, sans quitter la bague des yeux. « Sa femme serait sans doute triste de le voir comme ça. Il vaudrait mieux le laisser passer la nuit ici. Ça ne doit pas être la première fois qu’il ne rentre pas chez lui, vu son travail. » Kei aida donc son patron à porter le journaliste jusque chez lui puis le laissa gérer le reste. Aiba allongea Sho dans son lit, le recouvra de sa couverture, s’assit au bord du lit et l’observa attentivement, comme s’il voyait ce visage pour la première fois. Il avait sans doute dut se passer quelque chose pour qu’il boive autant, se dit-il. Jamais encore il ne l’avait vu dans cet état. Et ça le tracassait. à suivre...
Dernière édition par Sachan le Mar 9 Oct - 23:56, édité 4 fois | |
| | | Sho-kun Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 31 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Sam 22 Sep - 21:14 | |
| J'ai hâte, hâte, hâte que tu poste la suite~ Bon courage pour la suite !! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Dim 23 Sep - 6:54 | |
| Je les avais déjà lus sur tonn blog Sachan, mais je les ai relus et je dois dire que je ne m'en lasse pas. ^^ |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Dim 23 Sep - 10:05 | |
| Merci les filles ^^ Je réfléchis au chapitre 8 en ce moment mais avant ça je dois poster un chapitre de Double Jeu. Avec la rentrée et les révisions de dernière minute, je ne peux pas encore écrire. Peut-être que j'arriverai à le poster dans la semaine vers la fin. | |
| | | Anne-Elisabeth Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 3 Date d'inscription : 22/09/2012
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Ven 28 Sep - 14:24 | |
| j'espère vraiment pouvoir lire la suite bientôt parce que ma curiosité a été piquée plus d'une fois. A bientôt
Ann-Liz | |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Mar 2 Oct - 19:31 | |
| J'ai les idées en tête mais je manque de temps en ce moment. J'essayerais de l'écrire bientôt. Chapitre 8 - Spoiler:
La pièce était plongée dans le silence. L’unique source de lumière était la lampe sur le bureau qu’occupait une jeune femme. L’heure qu’affichait l’horloge ne l’effrayait pas. Elle avait l’habitude de travailler tard. Le livre sur lequel elle était penchée était particulièrement complexe, en plus d’être volumineux. Il fallait qu’elle poursuive sa lecture mais le visiteur qui frappa à sa porte en avait jugé le contraire. « Oui ? Fit-elle. -C’est moi. » Le visiteur n’attendit pas qu’elle réponde pour entrer. Il poussa la porte et débarqua dans la pièce mal éclairée. « A quoi ça sert de frapper si c’est pour entrer comme ça ? » Se plaignit la jeune femme. L’homme resta muet. Il s’avança vert le bureau, posa un sac en papier dessus puis s’approcha de sa petite amie et déposa un rapide mais tendre baiser sur ses lèvres. Il se dirigea ensuite vers le canapé et s’y laissa tomber. « Ne t’allonge pas là, dit aussitôt Kyôko. C’est pour mes patients. -Dans ce cas, considère-moi comme ton patient. -Haha ! Le jour où tu consulteras un psy… -Ben quoi ? ça pourrait arriver. -Mouais. Et c’est quoi ça ? Ajouta la jeune femme en désignant le sac qu’avait posé son visiteur nocturne. -Ton dîner. -C’est vrai ??? Tu rigoles !! Noooon ! T’es sérieux ? -Calme-toi, ce n’est qu’un dîner. -Mais c’est toi qui l’as fait non ?? Uwa ! ‘Faut me dire ça dès le début ! » Voyant Kyôko déballer le sac à toute vitesse pour en sortir le contenu, Jun ne put que se réjouir. Un doux sourire illuminait son visage lorsque sa petite amie mangea avec appétit ce qu’il avait préparé spécialement pour elle. ***** Les yeux du jeune homme s’ouvrirent doucement. Il ne vit d’abord pas grand-chose mais petit à petit les couleurs apparurent puis les formes. Sho dormait sur le ventre. La moitié droite de son visage était profondément enfouie dans ce qui semblait être un gigantesque oreiller. Le caster renifla une fois. Ça sentait vraiment très bon. C’était différent de d’habitude mais ça sentait bon. Sho referma les yeux. De vagues souvenirs tourbillonnaient dans sa tête. Il n’y avait aucun signe de migraine mais il avait un mal fou à se souvenir de la façon exacte dont sa soirée s’était terminée. Au bout de quelques minutes de réflexion, il cessa de batailler avec sa mémoire et se décida à sortir du lit pour commencer à se préparer. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il remarqua. Il n’était pas chez lui. Cette maison n’était pas la sienne et ce lit dans lequel il avait dormi n’était pas celui qu’il partageait habituellement avec sa femme. Sho resta inerte un instant. Où était-il ? A qui appartenait cette chambre ? La nécessité de se rappeler de ce qu’il avait fait la veille devint plus urgente. Il regarda autour de lui à la recherche d’un quelconque indice mais malheureusement, il ne trouva rien. Aucune photo, aucun mot posé sur la table de chevet. Rien. La panique commença à s’emparer du jeune homme. Il s’avança vers la porte, l’ouvrit lentement et regarda à l’extérieur. Le couloir était éclairé par les premiers rayons de soleil qui parvenaient du salon. Sho poursuivit son chemin sans faire de bruit puis s’arrêta soudain. Quelqu’un dormait sur le canapé. L’endormi était recouvert d’une épaisse couverture. Seule une touffe de cheveux dépassait du haut. La caster hésita. Il s’avança d’abord d’un pas pour aller réveiller son hôte mais s’arrêta et réfléchit. Il était encore très tôt. Comment réveiller un homme à une heure aussi matinale ? Alors qu’il se poser la question, un son atrocement bruyant retentit dans toute la pièce. L’homme endormi se réveilla en sursaut et s’empara de son portable posée sur la table basse. « Shhhhhhh ! » Dit-il en éteignant l’alarme. Sho ne le voyait que de dos. Les cheveux de l’homme étaient totalement en désordre. S’il avait été dans une autre situation, cette coupe de cheveux et ce corps mou l’aurait sans doute fait bien rire. Les minutes passèrent et après s’être grattouillé la tête et bailler cinq ou six fois, Aiba Masaki se retourna enfin. « UWAAAAAAAAAA ! » Les deux hommes sursautèrent ensemble. « Qu… Ah… Vous… » furent les premiers mots qui sortirent de la bouche du cuisinier. Il tenta d’aplatir ses cheveux à l’aide de sa main puis esquissa un léger sourire. « Bon-bonjour. Vous… vous êtes réveillé ? » Sho connaissait cet homme. Il le connaissait même très bien puisqu’il mangeait dans son restaurant presque tous les soirs. Mais il ne comprenait pas pourquoi il avait passé la nuit chez lui. Son hôte avait sûrement dut remarquer qu’il se poser des questions car il expliqua : « Vous n’étiez pas en état de rentrer chez vous alors je vous ai ramené ici. -Je n’étais pas en état ? » Puis, après une petite pause, Sho reprit : « J’étais saoule c’est ça ? » Aiba esquissa avec un sourire désolé. « J’espère que vous ne m’en voulez pas. J’ai juste pensé que ça serait mieux. -Non non, ne vous inquiétez pas. Je vous suis très reconnaissant. Si j’étais rentré… » Le caster le termina pas sa phrase mais Aiba comprit le fond de sa pensée. « Vous travaillez aujourd’hui ? Osa-t-il demander. -Oui. Est-ce que je peux savoir quelle heure il est s’il vous plaît ? Je n’ai pas ma montre. -Il est bientôt six heures. -Ah… Je suis déjà en retard alors. -Eh ? Déjà ? Je suis désolée, si j’avais su… » Comme s’il était lui aussi en retard, Aiba se dépêcha de se lever. « Votre montre est dans ma chambre, sur la table de chevet. Et j’avais peur que votre veste ne se froisse alors je l’ai rangé dans ma penderie. -M-merci beaucoup. Je vais récupérer tout ça. » Une dizaine de minutes plus tard, Sho ressortit de la chambre, prêt à partir. Mais revenu dans le salon, il ne sut trop comment réagir. L’homme qui se trouvait devant lui l’avait hébergé et prit soin de ses affaires sans qu’il ne le lui demande. Lui dire un simple « merci » ne semblait pas suffisant. Alors que pouvait-il faire ? « Ne vous en fait pas. Vous pouvez partir sereinement. » Lui dit soudain Aiba en souriant. Sho ne bougea pas. Le fait qu’on devine ses pensées était un peu perturbant. Mais l'expression qu'arborait Aiba avait quelque chose de... rassurant. Finalement, il s’avança vers l’entrée de l’appartement et ouvrit la porte. Mais au moment de sortir, il se retourna une dernière fois. Un sourire ornait ses lèvres. « Merci pour tout ! » Et il s’en alla. à suivre...
Dernière édition par Sachan le Dim 11 Nov - 18:48, édité 3 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Mar 2 Oct - 20:40 | |
| uwaaa! suuuuuuuper chapitre, vivement la suite ^^ |
| | | Angel-chan Modo
Messages : 124 Date d'inscription : 19/09/2012 Age : 34
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Mar 2 Oct - 21:54 | |
| Qu'il est chou ce petit Sho à être tout content, et qu'il est chou ce petit Aiba à avoir pris soin de lui comme ça !! J'adore^_^
Et je veux aussi que Jun me fasse à manger... ;-)
Vivement la suite ! | |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Sam 24 Nov - 14:55 | |
| Excusez-moi pour l'attente ^^' Voici la suite~ Chapitre 9 - Spoiler:
Le mur devant lequel il se tenait depuis plus d’une heure avait totalement perdu sa couleur d’origine. Ils étaient à la veille de l’exposition et Ohno apportait les touches finales à une gigantesque fresque. Malgré l’heure tardive, ses yeux ne cessaient de briller de cette lueur si particulière qu’on ne voyait que rarement. Sans montrer le moindre signe de fatigue, le jeune artiste continuait de peindre, extrêmement concentré sur sa tâche. « Ohno-san ? » Appela alors un membre de l’équipe. Ohno se retourna immédiatement pour voir ce qui se passait. « Votre bentô, annonça l’homme. Vous devriez pendre une petite pose pour manger. -Oui, merci. » Quand il ne s’agissait pas de dessins, de tableaux ou de sculptures, Ohno parlait toujours très peu. Mais un éternel sourire ornait ses lèvres, mettant vite à l’aise tous ceux qui l’entouraient et travaillaient avec lui. Il posa la bombe de laque qu’il tenait, jeta un dernier coup d’œil à sa fresque puis s’avança d’un pas lent vers le bentô qu’il ouvrit assez rapidement. Maintenant qu’il avait entre les mains son repas, il réalisait à quel point il avait faim. « ça sent bon~ » Fit-il en humant la fumée qui se dégageait de la boîte. Et ce n’était pas tout. Le plat était lui aussi délicieux. Le goût lui semblait même familier. Tout en avalant une énorme bouchée de viande et de riz, Ohno fouilla longuement dans sa mémoire, sans parvenir à retrouver le nom du restaurant qui aurait un jour pu lui servir un plat aussi savoureux. « Ah ! » Il eut soudain l’idée de soulever le bentô pour voir si le nom du restaurant en question n’était pas inscrit quelque part. Il trouva alors sur le côté gauche de la boîte, écrit en petites lettres noires, les mots suivants : « Cuisine d’Aiba ». ***** « M’sieur ! J’ai une autre commande. Deux gyûdon et deux bières. -Pour la même table ? -Oui. -D’accord. Ça sera la dernière commande Kei. Tu t’occupes de la fermeture après ? J’ai un truc à faire. -Pas de problème. » L’employé mit sur un plateau les deux bols fumants et retourna dans la salle. La journée avait été longue pour Aiba, non pas parce qu’il avait beaucoup travaillé mais parce que quelque chose le tracassait. Deux de ses clients habituels n’étaient pas venu aujourd’hui. Cependant ce n’était pas ça qui le préoccupait. C’était parfaitement normal qu’une fois de temps en temps, Sakurai Sho ou Matsumoto Jun ne venait pas manger dans son restaurant. Mais Nino, lui, passait le voir chaque jour. Sur les trois repas obligatoires de la journée, il y en avait au moins un qu’il prenait avec lui. C’était devenu une habitude que Nino n’avait pas perdue une seule fois. Et pourtant, cela faisait quatre jours maintenant qu’il n’était pas venu le voir. Il ne passait plus, n’appelait plus et ne décrochait pas non plus lorsqu’Aiba l’appelait. Exactement ce qu’il fallait pour que le jeune restaurateur imagine le pire. Une fois la vaisselle finie, Aiba nettoya rapidement les plans de travail puis quitta la cuisine à la hâte. Il monta tout aussi rapidement l’escalier conduisant à son petit appartement, retira dans un geste vif la serviette qui recouvrait sa tête, alla se chercher un verre d’eau qu’il but qu’un trait, attrapa ses clefs et enfin, repartit comme il était venu, en coup de vent. ***** Lorsque la sonnerie de l’appartement retentit la première fois, Nino essaya de l’ignorer. Il fit de même la deuxième fois mais comme son visiteur semblait têtu, le musicien posa à contre cœur sa manette de jeu et se dirigea vers la porte. A peine l’avait-il ouverte que la voix de son ami lui balança toutes sortes de choses à la figure. « AH BAH T’ES LA ! JE CROYAIS QUE T’ETAIS MORT ! TU PEUX PAS DECROCHER QUAND ON T’APELLE ? QU’EST-CE QUI TE PASSE PAR LA TETE HEIN ?! TU NE T’ES PAS DIS QUE- Et Nino lui ferma la porte au nez. Quelques minutes plus tard (de très longues minutes soit dit en passant), après avoir entendu Aiba crier cinq ou six fois « Laisse-moi entrer ! », le musicien daigna enfin lui ouvrir. « Si tu ouvres encore la bouche, je te jette dehors, le prévint-il d’un air menaçant. -Je fais comment pour te parler alors ? -Essaye la télépathie. Il paraît que ça marche. -Te fiches pas de moi. Sérieusement, qu’est-ce que tu faisais ? J’ai plus de nouvelles depuis quatre jours. En plus tu répondais plus à mes appels. -Je suis en congé. -Hein ? -J’ai pris quelques jours de repos. Donc j’ai éteint mon portable et coupé la ligne du fixe. » Etrangement, Aiba ne trouva rien à répondre. Il cligna plusieurs fois des yeux puis dit, doucement : « Les musiciens… ont des jours de repos ? -Pourquoi ? On n’a pas le droit ? -Si. Si mais… Enfin… Je… Hum. » A ce moment-là, la sonnerie de l’appartement retentit une nouvelle fois et les deux amis se jetèrent un regard perplexe. « Tu attendais de la visite ? Demanda Aiba. -Non… » Nino s’avança vers la porte et l’ouvrit. Il fut alors surpris de découvrir sa petite amie sur le palier. « Sa-Satomi ? Bafouilla-t-il, les yeux grands ouverts. -Bonsoir… -Ah, entre, entre, vas-y. -Tu ne travaillais pas j’espère ? J’avais peur de te déranger mais comme tu ne passais plus à la maison… -Je ne faisais rien, t’en fais pas. » Arrivée dans le salon, Satomi se retrouva nez à nez avec Aiba qui la salua poliment, le visage rougissant légèrement (il ne comprenait pas pourquoi d’ailleurs). « Je… Je vais vous laisser, dit-il soudain en faisant mine de s’avancer en direction de l’entrée. -Mais attends ! Tu viens d’arriver, le retint Nino. -Je repasserai plus tard. » Sur ses mots, Aiba enfila ses chaussures et quitta à toute vitesse l’appartement, sans se retourner. La porte d’entrée s’était à peine refermée que Satomi, sans laisser le temps à Nino de dire quoi que ce soit, s’approcha de lui pour le serrer de toutes ses forces dans ses bras. « ça faisait tellement longtemps ! » Dit-elle, les yeux clos. Nino se sentit d’abord un peu perdu mais face à l’état de sa petite amie, tout ce qu’il put faire c’était d’enlacer à son tour Satomi, bien que cette étreinte ne réchauffait ni son corps, ni son cœur. à suivre...
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| | | Bad Wolf Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 35 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 38 Localisation : dans le Tardis
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Sam 24 Nov - 17:34 | |
| Un nouveau chapitre !! Chouette trop bien !!!
J'adore cette fic, la façon dont tu mets en scène les Arashi et l'ambiance qui se dégage de l'histoire. J'avoue avoir envie à chaque fois d'aller dans le restaurant d'Aiba ^^
Bah, Nino n'est pas très sympa avec Aiba. Il a pas pensé qu'il allait s'inquiéter ? Pourquoi il fait la gueule, le sale gosse ?
Mais en toute honnêteté, je retiens surtout le passage avec Ohno. Veut aller peindre avec lui ^^ | |
| | | Angel-chan Modo
Messages : 124 Date d'inscription : 19/09/2012 Age : 34
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Sam 24 Nov - 20:01 | |
| Ah la la, Nino n'inquiète pas qu'Aiba, il nous inquiète tous... Qu'est-ce qui peut bien le tracasser ? Ou plutôt le ronger sérieusement, vu son attitude ? C'est plutôt inquiétant. Nino a toujours tendance à m'inquiéter dans les fics, il est toujours trop renfermé, trop mystérieux, faut qu'il se laisse aller le gamin lol (oui il est plus vieux que moi mais je m'en fiche, ça reste un sale gamin^^). Un grand merci pour ce chapitre et vivement la suite ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Sam 24 Nov - 20:20 | |
| Aaaaaaaaah... Nino-chan c'est pas bien de faire la gueule è_é surtout sur le pauvre aiba qui n'as rien fait... Merci pour ce chapitre Sachan ^^ J'attends la suite |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 10 Déc - 13:50 | |
| Kyaaaaah! Tu ressens vraiment l'envie d'aller dans le restaurant d'Aiba Bad Wolf? Yatta~! J'suis contente ^-^ Et c'est bien que le personnage de Nino vous intrigue/inquiète. C'est le but Nyark nyark nyark! Merci pour vos commentaires les filles. Saikô~~ Voici un tout petit chapitre juste pour faire avancer les choses. Je pense que le prochain sera assez important. Chapitre 10 - Spoiler:
La pression tortillait ses entrailles au point de lui donner une forte envie de vomir. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il allait se tenir devant autant de monde. Malgré tout, c’était toujours pareil, l’angoisse l’envahissait à la dernière minute. Exposer ses travaux n’était pas rien après tout. Il y avait de quoi stresser un peu. Et c’était le cas d’Ohno. L’artiste essayait tant bien que mal de se calmer mais c’était assez difficile, compte tenu de l’agitation qui régnait de l’autre côté de la porte. Porte sur laquelle quelqu’un ne tarda pas à frapper, lui faisant rater un battement de cœur. « Eh ? Déjà ?? » Il se redressa et riva les yeux sur l’entrée. « Oui ? » La porte s’ouvrit lentement et un visage, encadré par des cheveux d’un noir de jais, apparut par l’entrebaillement. « Bonjour. Je peux entrer ? -Oui, oui bien sûr ! » Ohno mit du temps à le reconnaître. Mais lorsque le nom du visiteur lui revint, il l’accueillit chaleureusement. « Sakurai-san ! Quelle surprise de vous voir ici. -Oh, vous vous souvenez de moi ? » Le caster et l’artiste avaient eu l’occasion de se rencontrer de nombreuses fois auparavant. Ils n’avaient cependant pas pu énormément parlé durant ces moments-là. Ohno ignorait donc que ses œuvres fascinaient beaucoup Sho qui ne connaissait pourtant pas grand-chose à l’art. Ohno proposa au journaliste de s’installer mais ce dernier refusa, expliquant qu’il devait bientôt partir, l’exposition étant sur le point de commencer. « Vous avez l’air nerveux, remarqua Sho, non sans un sourire. -Un petit peu oui. Il y a beaucoup de gens qui attendent ? -La queue es assez longue. -Uwa… » L’artiste s’approcha doucement d’une chaise et s’assit tout en se tenant le ventre. « Je ne savais pas que vous viendriez aujourd’hui. C’est très gentil. -J’attendais ce jour avec impatience. -Je suis très surpris. Votre épouse est là aussi ? -Ah… Euh… Non. Je suis venu seul. » Ohno ouvrit la bouche pour répondre mais à cet instant précis, quelqu’un frappa de nouveau à la porte et son manager, un homme plus jeune que lui, fit irruption dans la loge. « Ohno-san, ça va être à vous. -Arf… -Ah excusez-moi, vous êtes occupé ? Je suis désolé, je repasserai vous chercher. » Sur ces mots, l’homme disparut comme la brume, laissant Ohno se masser le ventre, se sentant de plus en plus nerveux. « Ohno-san, reprit alors Sho. On vous attend pour la conférence. Ça va aller ? -J’ai envie de vomir… -Détendez-vous un peu avant de sortir. Je vous attendrai dehors. » Le journaliste s’apprétait à sortir quand Ohno l’appela soudain. « Sakurai-san ! -Oui ? » Sho se retourna à moitié et l’interrogea du regard. « Est-ce que vous accepteriez de dîner avec moi après l’exposition ? J’aimerais vous remercier. » Cette proposition surpris quelque peu Sho. Ohno lui-même n’en revenait pas d’avoir invité quelqu’un à manger avec lui, lui qui était toujours seul. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux un instant puis les lèvres du caster s’étirèrent en un doux sourire. « Avec grand plaisir ! » Dit-il. Et quelques secondes plus tard, Sho tourna les talons pour sortir de la loge, continuant de sourire, sans en connaître la raison. à suivre...
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| | | Sho-kun Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 31 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 10 Déc - 14:19 | |
| Un Yama dans la fic ? J'aurais jamais imaginer, depuis le début je mettait fixer à un Ohmiya pour l'histoire ! ^^' Enfin, on va voir ce que ça donne comme résultat ! :) Merci <3 | |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 10 Déc - 14:51 | |
| Tiens?? Je savais pas que tu avais commencé cette fic. Welcome welcome comme le dirait Aiba. Attention, je n'ai jamais parlé d'un quelconque pairing dans cette fic. Mais je n'ai pas dit non plus qu'il n'y en avait pas Mais bon, comme vous me connaissez... xD | |
| | | Sho-kun Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 31 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 10 Déc - 15:03 | |
| Si, si c'est juste que j'avais pas commenter sur le forum encore ^^" | |
| | | Angel-chan Modo
Messages : 124 Date d'inscription : 19/09/2012 Age : 34
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 10 Déc - 17:09 | |
| Mais qu'ils sont mimis ! C'est court mais c'est bon lol. On sent la connivence entre les deux, c'est comme s'ils se comprenaient alors qu'ils sont différents^^ Bref, j'aime beaucoup (et pis de toute façon j'aime Ohno, j'aime Sho... Je les aime tous quoi lol).
Bonne continuation~~ | |
| | | Bad Wolf Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 35 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 38 Localisation : dans le Tardis
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 10 Déc - 19:13 | |
| Frustratiiiiiiiiiiioooooooooooon. C'était tout bien, tout bon, et ça fini trop vite.
c'est toujours un plaisir de les retrouver. Et surtout de retrouver l'atmosphère de cette fic.
Et oui, j'aimerai bien aller dans le resto d'Aiba, vrai de vrai. Déjà, quand ça parle de bouffe, en général, ça m'intéresse XD Mais surtout, c'est l'ambiance du lieu qui m'attire.
Merci pour ce chapitre. | |
| | | Chantelo Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 6 Date d'inscription : 11/12/2012 Age : 51 Localisation : Pas-de-Calais
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Mar 11 Déc - 20:49 | |
| Je suis impatiente de voir la suite. J'espère qu'Ohno ne va pas se mettre à vomir partout | |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Ven 28 Déc - 13:46 | |
| Il était vraiment court le chapitre précédent, désolée ^^' Mais il a l'air de vous avoir plut, je suis contente. J'espère que cette suite fera naître toutes sortes de réactions muahahaha! Chapitre 11 - Spoiler:
Le grognement du moteur s’arrêta. Le jeune homme défit sa ceinture de sécurité, retira la clé, descendit de la voiture et claqua la portière. Il regarda rapidement par la vitre s’il n’avait rien laissé sur le siège puis s’en alla, tête baissée, mains dans les poches. Une semaine au moins s’était écoulée depuis sa dernière visite. Bien évidemment, rien n’avait changé en sept jours. Le restaurant et son ami étaient sans doute restés le même. Malgré tout, Nino n’arrivait pas se décider. Enter ? Faire demi-tour ? Il ne savait plus. Pourquoi hésitait-il autant tout d’un coup ? Peut-être avait-il peur de ce qu’allait lui dire Aiba ? Ou alors n’avait-il simplement pas envie de le voir, lui donner des explications, parler de ses émotions, se dévoiler ? Il ne voulait pas non plus qu’on s’inquiète pour lui. Et ce jour-là, même un parfait inconnu aurait pu se faire du souci pour lui en voyant la tête qu’il faisait. Le musicien s’avança vers la porte vitrée et observa attentivement son reflet. Pas de doute, il faisait vraiment peur. On aurait dit qu’il venait tout juste d’apprendre qu’il avait un cancer. « Excusez-moi ? » La voix grave qui retentit derrière lui le fit sursauter. Il se retourna et fut encore plus surpris en se retrouvant face à deux hommes qu’il reconnut en un clin d’œil, l’un deux étant un client régulier et très apprécié de son ami. Nino voulut le saluer mais se souvenant que le journaliste ne le connaissait absolument pas, il ravala son « Oh ! Sakurai-san, bonsoir ! » et resta debout devant l’entrée, avec un air un peu idiot qu’il n’arrivait pas à chasser de son visage. « Excusez-moi, répéta Sho. On voudrait… -Ah oui, pardon. » Réalisant enfin qu’il était devant la porte, Nino s’éloigna de quelques pas et laissa les deux clients entrer dans le restaurant. Le musicien entra à son tour mais traîna un peu les pieds, le regard rivé sur la nuque de l’homme qui accompagnait Sho. C’est lui non ? Pensa-t-il en continuant de l’observer. Les deux hommes s’installèrent et très vite, Kei s’approcha de leur table, deux verres d’eau en main. Nino détourna alors le regard et prit la direction de la cuisine. Lorsque Nino ouvrit la porte, il vit son ami en plein effervescence, remplissant des bols, mélangeant le curry, versant toutes sortes de sauces savoureuses, sans s’apercevoir qu’il avait de la visite. Ce n’est que quand il entendit une chaise grincer qu’Aiba se retourna brusquement, l’air un peu paniqué. « Uwa ! Nino ! -Salut. » Aiba s’immobilisa, le regard posé sur son ami. Certes, il y avait plus enthousiaste comme « salut » mais au moins, il était là, devant lui. « Tu t’es enfin décidé à sortir de ta caverne ? -Ouais. - … _ … -Tu veux manger quelque chose ? -Non. ‘Pas très faim. -Oh allez, je te demanderais pas de payer ! Qu’est-ce que tu veux ? -Je me servirai tout à l’heure. Ah au fait ! Y’a ton homme qui vient d’arriver. -Hein ? Mon ho… AH ! Sakurai-san ? -Hm. -Oi! Ne dis pas que c’est mon homme! Les gens vont s’imaginer des trucs. On n’a pas ce genre de relation. -Pourtant t’as vite compris que je parlais de lui. Ça cache des choses. -ça cache rien du tout ! -Tu connais le gars qui est avec lui ? -Hein ? Y’a quelqu’un avec lui ?? -Hm. Un petit en t-shirt-jean-casquette. -Un petit ?? De trois, quatre ans à peu près ? -Non, la trentaine. -C’est pas un petit alors qu’est-ce que tu racontes ! T’es vachement familier en plus. Tu le connais ? -Ben non, c’est pour ça que je te demande si TOI tu le connais. -Attends je vais voir. » Aiba se précipita vers la porte mais Nino l’interpella à temps. « Hey ! Emmène les commandes, idiot ! -Ah oui ! » Souriant d’un air gêné, Aiba s’avança vers le plan de travail, attrapa deux plateaux et sortit de la cuisine en faisant attention de ne rien renverser. Après le départ d’Aiba, la cuisine se retrouva plongée dans le silence. Maintenant qu’il n’y avait plus personne pour lui parler, Nino fut libre de se perdre dans ses pensées, même s’il ne savait pas exactement à quoi ou à qui penser. C’est alors que le visage de l’homme qui accompagnait Sho lui revint à l’esprit. Un visage d’enfant, avec des yeux remplis de rêves et d’insouciance. Pourquoi avait-il tant envie de connaître cet homme ? à suivre...
Dernière édition par Sachan le Sam 29 Déc - 2:30, édité 1 fois | |
| | | Sho-kun Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 31 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Ven 28 Déc - 14:13 | |
| Encore & toujours du mystère qui s'installe dans l'histoire.. Sa devient intéressant tout ça ! Je veux vite savoir ce que va faire notre petit Neen pour approché Satoshi...! (:Merci <3 | |
| | | Angel-chan Modo
Messages : 124 Date d'inscription : 19/09/2012 Age : 34
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Ven 28 Déc - 14:21 | |
| Mouahahahahahahahahahahahahahah le destin fait bien son oeuvre ! Nino revoit son petit Satoshi fufu~~ Il est toujours intrigué c'est une bonne chose^^ Et j'adore comment il taquine Aiba à propos de "son homme" ! C'est trop vrai en plus J'ai vraiment hâte de voir comment ça va se dérouler cette histoire, tu pinces trop ma curiosité^^ ça commence juste trop bien depuis le premier chapitre^^ Vivement la suite ! Et joyeux Noël ! Et bonnes fêtes ! (hum je commence à dérailler c'est ta faute XD). | |
| | | Bad Wolf Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 35 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 38 Localisation : dans le Tardis
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Ven 28 Déc - 17:46 | |
| Quand Sho a dit " On voudrait..." j'ai eu peur qu'il est emmené sa femme. J'avais complètement zappé qu'il avait invité Ohno à déjeuner.
J'ai hâte de lire la suite, de voir comment des liens vont se nouer. Ou pas.
Merci pour ce chapitre. Et bonnes fêtes. | |
| | | Naabeille Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 5 Date d'inscription : 14/10/2012
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 31 Déc - 8:32 | |
| Moi, je veux savoir ce qu'il se passe avec Jun! On sait pas ce qu'il fait! :P | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver Lun 31 Déc - 9:40 | |
| Trop bien ^^ décidément c'est le destin de l' ohmiya de se retrouver
j'attends la suite :)
Bonne année 2013 à toutes : ) |
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| Sujet: Re: Un Endroit où se retrouver | |
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