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| | Les larmes du destin | |
| | Auteur | Message |
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Kirasran Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 40 Date d'inscription : 03/10/2012 Age : 36 Localisation : Là haut, très loin dans l'espace!
| Sujet: Les larmes du destin Lun 8 Oct - 20:23 | |
| Voilà, je commence à poster ma première fic Arashi. C'est une fic de SF qui me vient d'un rêve que j'ai fait et que j'ai développé un peu. Vous y retrouverez un peu de 'je suis une légende', de 20th century Boys et de Final fantasy XIII (oui faut que j’arrête les dvds et la console la même semaine, c'est mauvais pour le cerveau). J'espère que vous aimerez. - Spoiler:
Prologue:Des cris se faisaient entendre partout, des cris d'agonies, de désespoirs... Toute la ville en était remplis... en fait c'était plutôt l'humanité entière qui hurlait sa souffrance. Du haut d'un immeuble, deux jeunes hommes regardaient cette vision apocalyptique: des gens qui fuyaient couvert de sang, des incendies provoqués par les accidents de voitures, et surtout ces immenses ombres qui se faufilaient dans les rues en répandant un peu plus de désespoirs sur leurs passages. L'un des deux hommes tomba à genoux alors que des larmes silencieuses envahissaient son visage. - Mon Dieu... je ne pensais pas qu'ils iraient aussi loin, malgré tout les renseignements que nous avions, j'étais loin d'imaginer ça.... - Je t'avais pourtant prévenu, murmura son compagnon, je t'avais dit de ne pas les sous-estimer, maintenant les choses sont bien pires... - Qu'allons nous faire? Nous sommes incapables de nous défendre contre ça! La faction n'est pas assez bien équipée, c'est la mort assurée!! - Pourtant, nous n'avons pas le choix! Il va te falloir essayer de sauver le plus de monde possible! Et puis la faction n'est pas si démunie que ça, pourquoi crois-tu qu'ils aient travaillé aussi dur? Pourquoi crois tu que Maie-san ait passé des nuits blanches dans son laboratoire? - Mais ce n'est pas suffisant contre ça! C'est comme s'ils nous attaquaient avec des tanks et que nous ripostions avec des cailloux! - Et alors? Même un caillou peut se glisser dans l'engrenage et faire basculer le tank! Qui plus est, tu oublies les unités placées en Chine, en Europe, en Amérique... Tous ces petits cailloux réunis peuvent provoquer une avalanche! - Pas suffisante, je le crains! - Même si tu ne peux sauver l'humanité entière, tu peux essayer d'en sauver une partie, et ainsi l'espoir continuera de survivre. - Oui, tu as raison... Comme toujours d'ailleurs... Mais, attends « Je »? - Oui, « Tu ». - Mais et toi? L'autre sourit tristement. - Ma tâche s'achève ici, je crois. Plus je cherche dans ma mémoire et moins je me souviens... cet instant, je ne crois pas l'avoir vu... pourtant je sais que ce n'est pas finit... il reste des choses à accomplir... Sa voix se fit de plus en plus faible. Ne me regarde pas comme ça... Tu n'es pas seul... Reprends courage... Je serais quand même avec toi. - Mais, tu vas... tu vas mourir... - Rien n'est moins sûr... Même moi j'ignore ce qu'il risque de m'arriver... cependant, je sais que... » Tout se figea l'espace de quelques secondes, les habitants de la ville purent admirer une étrange lumière blanche les éblouir, étincelante, incroyablement triste mais aussi porteuse d'un petit espoir. Cependant, les rares personnes proches d'un certain immeuble à ce moment là purent aussi entendre un immense cri de désespoir...
Dernière édition par Kirasran le Mer 10 Oct - 13:18, édité 1 fois | |
| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Les larmes du destin Lun 8 Oct - 20:50 | |
| UWAAAAA!! Je veux savoir!! Je veux connaître la suiiite C'est dingue quand même le pouvoir qu'ont les fics SF. C'est la deuxième que je lis et je continue de penser que je serais incapable d'écrire une telle histoire qui coupe le souffle d'entrée de jeu. Mon pauvre cerveau se limite aux histoires romantiques xD Sho a l'air d'avoir un rôle important vu le montage... Voyons ce que la suite nous réserve. (ça doit faire dés années que je n'ai plus lu aucune fics. Je suis contente de m'y remettre ^^) | |
| | | Kirasran Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 40 Date d'inscription : 03/10/2012 Age : 36 Localisation : Là haut, très loin dans l'espace!
| Sujet: Re: Les larmes du destin Lun 8 Oct - 22:12 | |
| Merci beaucoup Sachan!
J'espère qu'elle sera à la hauteur de tes espérances. Moi c'est l'inverse, j'ai du mal à écrire des trucs romantiques.^^ | |
| | | Kirasran Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 40 Date d'inscription : 03/10/2012 Age : 36 Localisation : Là haut, très loin dans l'espace!
| Sujet: Re: Les larmes du destin Ven 12 Oct - 12:15 | |
| Voici le chapitre 1. J'espère que vous aimerez! Bizoo - Spoiler:
Chapitre 1: 30 ans plus tardAiba Masaki était de bonne humeur ce matin. Enfin, en règle général, il était toujours de bonne humeur, il avait un boulot qu'il aimait bien et qui rendait les gens heureux, il avait pleins d'amis, un chouette petit appartement et la société Okra était là pour veiller au grain... Bref, il se sentait bien et protégé.... du moins s'il restait dans l'enceinte de la ville. Son sourire disparut un peu de son visage quand, au détour d'une rue, il aperçut l'immense muraille qui isolait la ville ainsi que le pâle reflet, presque invisible mais pourtant présent, du dôme qui la recouvrait. Une mesure nécessaire pour protéger la ville de ce qui se trouvait à l'extérieur. Aiba n'avait jamais vraiment su ce qu'il y avait en dehors de ces murs. Sa mère n'était qu'une petite fille quand était survenu le Despair Day et ses souvenirs quelque peu affaiblis avec le temps étaient tellement horribles qu'elle n'avait jamais réussi à lui en parler. A chaque fois, quand il était petit, qu'il essayait d'en savoir un peu plus, il lisait tellement de terreur dans les yeux de sa mère qu'il préférait abandonner. Il ne pouvait pas compter sur son père pour lui raconter ce qu'il savait car lui et ses grand parents étaient très adeptes de Okra dès le commencement de la société et avaient donc été protégés lorsque le danger était survenu. Aiba s'était donc contenté de la version qu'il avait apprise à l'école: le président de la société Okra, Yokoyama-sama, était un médium qui, un jour avait prédit la fin du monde. A l'époque, les arnaques de ce genre étaient fréquentes et peu de gens l'avaient cru. Puis, petit à petit, son mouvement avait pris de l'ampleur quand au fil des années des événements étranges avaient commencé à se produire un peu partout dans le monde. La société Okra rassemblait de plus en plus d'adeptes qui lui étaient totalement dévoués. Et enfin, comme l'avait prédit Yokoyama-sama, le Despair Day arriva. Des scientifiques avaient travaillé sur un étrange virus venu d'Afrique qui semblait modifier le comportement des animaux. Mais une explosion dans le laboratoire avait dissipé le virus dans l'atmosphère et celui-ci s'était répandu très rapidement, tuant les 9/10ème de l'humanité. La société Okra, cependant, grâce à la prédiction de Yokoyama, avait trouvé un antivirus assez efficace et avait entrepris de vacciner toute personnes non contaminées. Depuis la société Okra régnait en maître sur la Terre et protégeait la population. Un peu partout dans le monde des murailles et des dômes s'étaient élevés autour des principales villes afin de protéger les générations futures de l'air contaminé du dehors. Un bruit de clochette fit sursauter Aiba qui perdit le fil de ses pensées. Ayant identifier que le bruit venait du magasin d'en face, il regarda sa montre et ses yeux s'agrandirent sous l'effet de surprise. - Yabai! Je suis en retard..., paniqua-t-il. Sur ce, il se mit à courir à toute vitesse vers son lieu de travail. Son patron était extrêmement gentil mais il était intransigeant question horaire de travail et Aiba en avait eu pour son grade quand il avait commencé. Ses amis se moquaient d'ailleurs très souvent de lui en disant que si il continuait comme ça, ils feraient comme son patron la prochaine fois qu'il serait en retard à leurs rendez-vous. Ce à quoi Aiba répondait qu'il n'y pouvait rien, c'était génétique, aucun membre de sa famille n'était capables d'arriver à l'heure. En fait, la famille de son père était très ponctuel, seul sa mère faisait exception en étant quelque fois en retard, six minutes au maximum comparé à deux heures quinze pour Aiba, il en avait donc déduit que cela venait de la famille de sa mère qu'il n'avait jamais connue puisque morte dans le Despair Day. - En retard! Aiba fit une grimace et regarda sa montre. - Seulement de deux minutes, soupira-t-il. - Oui, mais comme il est clairement visible que tu as courus pour venir, la punition sera moins terrible, lui dit son patron en l'examinant. - Et elle consiste en quoi exactement? dit Aiba d'une toute petite voix. - Cutty junior a besoin d'un bain et d'aller chez le vétérinaire, lui répondit son patron avec un petit sourire. Aiba regarda son patron avec des yeux abasourdit. « Moins terrible, pensa-t-il, si ça c'est le 'moins terrible' alors qu'est-ce que ce sera pour une heure? » Cutty était la mascotte de l'entreprise de jeux pour laquelle Aiba travaillait en tant que créateur et testeur. Cutty était un adorable spitz japonais, il était d'une gentillesse à tout épreuve et faisait le plaisir de tout les enfants du quartier, enfin, Cutty senior était comme ça. Pour son fils, Cutty junior, ce n'était pas la même chose. Très turbulent, il passait son temps à se rouler dans les endroits les plus sales qu'il trouvait si bien qu'il était difficile de reconnaître sa couleur d'origine. Une fois, Aiba l'avais retrouvé dans la fosse septique de l'entreprise pendant que les ouvriers chargés de la nettoyer avaient regardés ailleurs. Mais le pire, pensa Masaki alors qu'il tirait derrière lui le chien, n'était pas de lui courir après pendant une heure et demi et de l'attacher à la baignoire pour le laver en évitant les coups de dents, mais les visites chez le vétérinaire. Cutty junior détestait le vétérinaire et le faisait savoir, Aiba ne comptait plus les coups de pattes et les griffures qu'il avait quand il ressortait du cabinet. Un jour, le vétérinaire, épuisé, avait eu la brillante idée d'essayer de l'endormir pour lui faire ses vaccins tranquillement , résultat: Aiba avait passé la moitié de la journée dans les vappes. - Plus jamais, mais plus jamais, je n'arriverais avec deux minutes de retard, marmonnait-il en retournant au travail, la main tenant la laisse du chien massant son avant bras là où il avait été vacciné contre la maladie de Carré. En fin de journée, épuisé, il passa dans un combini s'acheter un bento, Cutty junior ayant aspiré son énergie ce matin, il n'avait pas l'intention de faire à manger en rentrant mais plutôt de se prélasser devant la télé en regardant les émissions d'Okra. C'est alors qu'il remarqua quelque chose de bizarre, son quartier plutôt tranquille était rempli de militaires, membres de la milice d'Okra. Celle-ci était spécialisée dans les crimes contre le régime en place. Il montra sa carte d'identité indispensable pour vivre dans la ville et qui prouvait qu'il avait le droit de se balader dans la rue puisque celle-ci menait à son appartement. - Je vais vous accompagner jusque chez vous et vous vous y enfermerez en verrouillant bien les rideaux de protections de votre porte et de vos fenêtres. Il y a un individu dangereux qui rôde dans ce quartier, lui dit le militaire qui vérifiait ses papiers. - Ehhhhh! Quelqu'un de dangereux! Ça existe encore ça? - Malheureusement, certaines personnes sont jalouses de Yokoyama-sama et veulent prendre le pouvoir. Nous suspectons l'individu d'avoir voler des renseignement capitaux sur le Virus. - Pourquoi faire? Murmura Aiba, effrayé, après tout il n'avait jamais été très courageux, c'est pour ça qu'il dormait encore avec une peluche à cause de sa peur du noir. - Sans doute pour déstabiliser la société et créer la panique. Qui sait ce que ces malades ont dans la tête! Aiba ne pensait désormais plus qu'à une chose, rentrer chez lui le plus vite possible et s'y calfeutrer jusqu'à ce que ce type soit arrêté, quitte à ce qu'il y passe quinze ans s'il le fallait. Tout se passa trop vite pour le pauvre Aiba. Une bourrasque de vent phénoménale l'arrêta au milieu de la route, il eu juste le temps de voir une ombre avancer vers eux quand il ferma les yeux pour les protéger. Quand il les ouvrit, le militaire était assommé par terre, du moins il l'espérait, et un type avec un grand manteau à capuche fouillait dans ses poches. Aiba poussa un petit cri qui fit pivoter l'inconnu. Celui-ci pointa une arme sur lui quand il entendit des cris envahir le quartier. - Il y en a combien? - Ehhhh? - Il y a combien de ces bouffons? répéta l'inconnu en désignant le militaire. - Je... Je ne sais pas... Ils ont bouclé le quartier, je crois. L'inconnu poussa un juron, réfléchit cinq secondes puis regarda Aiba. - Tu pourras toujours être utile, marmonna t-il. Sur ce, il agrippa fermement Aiba et se mit à courir. Cependant, il avait passé trop de temps au même endroit et les chiens de la milice les avaient retrouvés. Aiba sentit alors siffler près de ses oreilles et comprit qu'on leur tirait dessus. L'étranger ripostait avec sa propre arme mais la milice gagnait du terrain. Terrifié, Masaki ne réfléchit pas et se dégagea de l'étreinte de l'étranger pour se précipiter en direction des poubelles qu'il jeta contre les militaires. L'étranger reprit son bras et se remit à courir. Il entendit une énorme rafale de vent dans la rue avant d'être jeté dans un trou où l'étranger le rejoignit. Il se remirent à courir pendant un instant jusqu'à ce que l'inconnu s'arrête. Remarquant les rails, il se dit qu'ils étaient dans les anciennes lignes de métro quand il se sentit poussé violemment contre le mur. - On peut savoir ce qu'il t'as pris? - Ehhhh? - Leur balancer des poubelles comme ça? - Ben, je sais pas, il nous tiraient dessus, non? - Non! Ils ME tiraient dessus, idiot! - Ehh, attends tu es le... le type... qui a volé des renseignements sur le virus? - Exact! Et maintenant, à ton avis ils vont penser quoi, ces types? - Ben, je... j'en sais rien, paniqua Aiba. Cet individu dont il ne voyait que les yeux commençait franchement à lui faire peur. - Tu étais censé me servir d'otage, andouille, un moyen de pression si jamais on était encerclé et maintenant ils vont croire que tu es mon complice! - Ehhh, mais j'ai rien fait! - Non, à part leur balancer des poubelles. - Ehh, mais qu'est-ce que je vais faire moi? - J'en sais rien et je m'en fiche, c'est ton problème. - Oi ! C'est toi qui m'a embarqué là-dedans! La pression que l'inconnu exerçait sur son cou se relâcha un peu pendant qu'il semblait réfléchir aux dernières paroles de celui-ci. Il soupira et baissa la tête mais il la remonta très vite en regardant son compagnon avec horreur. - Alors, on vient de se rendre compte dans quelle galère on est, ironisa celui-ci. - C'est pas ça, répondit Aiba. J'ai perdu mon bento dans la course! »
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| | | Sachan Admin
Messages : 296 Date d'inscription : 18/09/2012 Age : 33 Localisation : Quelque part...
| Sujet: Re: Les larmes du destin Dim 21 Oct - 22:55 | |
| - Citation :
- - Ehhh, mais j'ai rien fait!
- Non, à part leur balancer des poubelles. Ce passage m'a trop fait rire! On apprend beaucoup de choses dans ce chapitre mais en même temps, pas tellement j'ai l'impression. Je me pose plein de questions et j'ai hâte d'obtenir des réponses. Est-ce que cette société du nom d'Okra a réellement de bonnes intentions? (Je fais plus confiance à rien depuis Kaibutsu-kun xD) Que s'est-il passé exactement lors du Despair Day? Et qui est ce mystérieux personnage qui embarque Aiba? Un Arashi? Si oui lequel? Avec toutes ces questions en tête, j'ai vraiment hâte de connaître la suite. | |
| | | Kirasran Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 40 Date d'inscription : 03/10/2012 Age : 36 Localisation : Là haut, très loin dans l'espace!
| Sujet: Re: Les larmes du destin Mer 24 Oct - 20:17 | |
| Merci sachan!^^ Je suis contente que ce chapitre t'ai plus. Oui j'aime bien quand les gens se posent pleins de questions.^^ Voilà le deuxième chapitre, j'espère qu'il plaira et qu'il répondras à certaine questions! - Spoiler:
Chapitre 2: Au dehors- J'ai perdu mon bento dans la course! Matsumoto Jun n'en revenait pas. Il s'était infiltré dans l'un des centres de contrôle de la société Okra pour récupérer des données qu'il espérait lui être utile, échappé tant bien que mal quand il s'était fait repérer, poursuivre toute la journée et tirer dessus... Tout ça pour finir avec un idiot qui s'était mis tout Okra à dos et qui s'inquiétait pour son bento! Jun regarda Aiba pendant que celui-ci marmonnait: « j'ai super faim en plus ». Qu'est ce qu'il allait faire de lui? Il n'avait pas l'air d'être très débrouillard, s'il le laissait repartir en ville, il se ferait attraper à coup sûr. Cela n'était pas gênant en soit, il subirait juste un petit lavage de cerveau et après penserait qu'il n'y a rien de plus beau dans la vie que la société Okra. Le problème venait de l'interrogatoire avant le lavage de cerveau, Okra ne faisait pas dans la délicatesse pour ce genre de chose et même si ce type ne savait rien susceptible de les aider, il ne donnait quand même pas cher de sa peau. Jun soupira et se retourna avant de faire une grimace. Bien sûr que ce type connaissait quelque chose capable d'intéresser Okra. Sur le coup, il n'avait pas réfléchit et l'avait poussé dans le trou pour échapper à la milice, mais ce type pourrait leur dire qu'ils s'étaient cachés dans les anciennes lignes de métro et à partir de là, les militaires fouilleraient chaque recoin de ces souterrains. Même si les passages permettant de rentrer dans la cité étaient peu nombreux et bien dissimulés, ils en trouveraient quelques uns et la milice se baladerait en permanence dans les lignes. Jun en venait à la conclusion qu'il ne restait plus qu'à prendre ce type avec lui quand il se rendit compte qu'il s'était approché de lui. - Dis, tu n'aurais pas quelque chose à manger sur toi par hasard? J'ai dû manger très vite à midi pour rattraper mon travail de ce matin. Parce que, mon patron est très à cheval sur les horaires et je suis arrivé en retard ce matin. Pas beaucoup, tu vois, juste de deux minutes, mais mon patron... Jun n'écoutait plus, assommé par le flot de paroles. Ce type était un inconscient, il racontait tranquillement sa journée à un parfait étranger et cela tout naturellement. Il n'arrivait pas à croire que pendant une seconde, il avait envisagé de l'emmener dehors. C'était totalement impossible, il allait se faire tuer immédiatement! - ...T'appelles? - Hein? Jun sursauta, surpris dans ses pensées par cet énergumène qui venait de lui taper sur l'épaule. - Je te demandais comment tu t’appelles? - Pourquoi? - Ben parce que c'est plus facile pour t'appeler. Jun ne suivait plus rien à la conversation. - Pourquoi tu veux m'appeler? A ces mots, il y eu comme une lueur de reproche qui passa dans les yeux d'Aiba. Il soupira tristement et repris: - Tu n'as pas écouté ce que je te disais, hein? On m'a toujours dit que je parlais beaucoup mais quand même, avec un peu d'attention... - Abrège, s'il te plait! - Hein?! Ahh, ben je te disais que vu que je ne peux pas rentrer chez moi après ce qu'il s'est passé, j'ai pensé qu'on pouvait faire un bout de chemin ensemble le temps que la situation se calme. - QUOI? Hurla Jun, mais ça va pas la tête, tu penses que je vais te garder avec moi? Même s’il y avait lui-même songé quelques minutes auparavant, cette pensée était loin de le réjouir. De plus, il avait espéré secrètement que ce type refuserait de le suivre et veuille retourner en ville. Il aurait juste suffit de le convaincre de se taire. Aiba le regarda un peu tristement puis s'expliqua: - Ben, tu sais, j'y ai réfléchis et Okra va penser que je suis un dangereux terroriste ou quelque chose comme ça. Donc, à l'heure qu'il est, je ne peux pas rentrer chez moi, ni même aller chez mes parents ou mes amis sans les mettre en danger. Je pourrais aller me rendre et leurs expliquer ce qui s'est passé mais j'avoue que j'ai un peu peur. Quand j'étais petit, le fils d'un de mes voisins est allé en école de redressement parce qu'il avait commis je ne sais plus quel délit et il en est revenu ... comment dire, un peu bizarre. Tout le monde trouvait ça normal mais je me souviens que ça m'avais fait tellement peur que je me suis juré de ne jamais faire de bêtises. Aiba arrêta de parler, perdus dans ses souvenirs, les sourcils froncés. Puis, il reprit : - En plus, tu m'intrigues. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que tu ne viens pas de la ville, hein? Au début, je me suis dit que tu venais peut être d'une autre colonie mais en y regardant de plus près ça ne semble pas être le cas. Alors, je me suis demandé si tu ne venais pas... tu sais, de dehors. Après ce monologue, Jun le regarda un peu différemment. Ce type n'était décidément pas banal. Au début, il avait pensé qu'il était totalement inconscient mais au regard de ce qu'il avait dit, il songea qu'il l'avait peut être mal jugé. Ce type n'était pas un simple crétin inconscient mais il était plus réfléchi qu'il n'en avait l'air. Et puis, il y avait quelque chose dans son regard qui le perturbait: un mélange de gentillesse, de détermination et de curiosité. Mais plus que tout, c'était vraiment la bonté qui émanait de lui qui le surprit. En général, quand les très très rares personnes, non militaire, qu'il avait croisé en ville découvraient qu'il venait de dehors, ils essayaient de le tuer. Même à l'Extérieur, les gens comme lui étaient mal vus. - Alors, qu'est ce que t'en dis, on reste ensemble? - Tu tiens tant que ça a voir ce qu'il y a à l'Extérieur? Soupira-t-il. Un immense sourire éclaira le visage de Masaki. - Tu verras, je ne te gênerais pas et qui sait, on formera peut être une super équipe! - Ehh, je n'ai pas accepté! - Si, tu l'as fait à l'instant! - Non, j'ai… Laisse tomber. Écoute, quoique tu penses, tu es plus en sécurité en ville. L'Extérieur n'est pas fait pour un type comme toi. C'est trop dangereux et je refuse d'en prendre la responsabilité s'il t'arrive quelque chose. - Ça ira! Et puis, c'est moi qui aie fait la proposition le premier. Alors, si il m'arrive quelque chose, ce sera de ma faute, non? Écoute, poursuivit-il, alors que Jun lui lançait un drôle de regard, j'ai toujours voulu voir ce qu'il y avait au delà des murailles. J'ai toujours appris que personne ne pouvait vivre à l'Extérieur mais tu es la preuve que des humains le peuvent et tu n'as pas l'air d'être contaminé par le virus,non ? Jun s'était crispé quand Aiba avait parlé de la contamination. Ce gars ne se doutait donc pas de qui il était, ou plutôt de ce qu'il était. Okra ne leur en avait donc jamais parlé? - Attends, tu sais au moins ce qu'il y a dehors ? Le sourire d'Aiba revient sur son visage. - Non, mais ça risque d'être amusant non? Et puis, si il y a des personnes à l'Extérieur, je pourrais revenir en ville et témoigner sur ce que j'aurais vu et ainsi peut-être que les murailles tomberont. Jun était en train de penser que c'était pas demain la veille que ça arriverait quand son compagnon poursuivit: - Bon alors, on y va ? Vu comment tu t'es dirigé quand on est rentré ici, je suppose que c'est par là! Et Aiba se mit en marche. A ce moment là, Jun arrêta définitivement son opinion sur lui: c'était un crétin inconscient! - Au fait, entendit-il crier, je m'appelle Aiba Masaki et toi ? - Matsumoto Jun, répondit-il en lui emboîtant le pas. Après une heure de marche, dans les souterrains, les deux hommes étaient sortis par un ancien conduit d'aération. Celui-ci était très étroit et ils étaient obligés de l'emprunter en rampant. Au bout du tunnel, Jun fit pivoter une grille délicatement pour ne pas la faire grincer et la bloqua. Puis il sauta, Aiba derrière lui. Il n'avait pas laissé le temps à Masaki de regarder autour de lui qu'il l'avait agrippé pour l'obliger à se baisser. Après un parcours du combattant qui parut durer une éternité entre des rochers, des buissons et autres obstacles qu'Aiba ne réussit pas à reconnaître, Jun décida qu'ils étaient à présent assez loin pour ne pas être repérer depuis les murailles. Aiba regarda alors autour de lui et ce qu'il vit le frappa. Ce n'était pas du tout ce qu'il avait imaginé. Deux larmes se mirent à couler le long de ses joues. - C'est beau, n'est-ce pas? demanda Jun, une véritable terre de désolation. C'est tout ce qu'il reste après le Despair day. Aiba laissa son regard errer sur la friche où ils s'étaient arrêtés. Plus loin, il voyait des voitures retournées et rouillées, des immeubles en ruines. Les rues, vides, étaient jonchées de morceaux de béton tombés des bâtiments, sur les routes abîmées, de l'herbe avait poussé et se balançait au rythme du vent. Aucune traces ne semblaient indiquer la présence d'êtres humains. Une véritable ville fantôme. - Bon, maintenant que tu es ici, on va mettre au point certaines règles. Tout d'abord, tu ne t'éloigne pas à plus de cinq mètres de moi, tu ne crie pas à tord et à travers, il faut qu'on reste discret. Dès que tu entends un bruit suspect, tu te planques et tu attends de voir ce que c'est. Et la dernière règle, surtout tu ne rentres pas dans les bâtiments! - Pourquoi? - Tu tiens vraiment à le savoir maintenant? - Euh pas tellement, non, répondit Aiba devant le regard de Jun. - Allez viens, on va se trouver un endroit où dormir, le soleil se couche. Quelques temps plus tard, Jun avait trouvé un petit coin protégé par des arbres et la carcasse d'une voiture. Malgré l'obscurité, il pouvait grâce à la lune voir assez loin pour repérer un éventuel danger. La voiture formait un rempart respectable et les arbres leur permettaient de se dissimuler sans trop obstruer la visibilité. Il se mit alors à tracer un cercle autour de leur abri coupant l'herbe sèche et en l'étalant sur le sol sous le regard étonné d'Aiba. - Ça sert à quoi? - C'est pour les repousser. Ils n'aiment pas le feu. - Ils?Aiba regarda dans la direction que lui montrait son partenaire et arrêta de respirer quand il vit sortir des bâtiments des formes humaines, qu'est ce que c'est? - Autrefois, des humains, des contaminés, poursuivit-il en allumant un feu dans la tranchée. - Comment t'as fait ça? Le feu, comment tu l'as allumé? - Je t'expliquerais plus tard, marmonna t-il. - Non! Maintenant! - Aiba... - Qu'est ce qui se passe ici? Pourquoi est ce qu'on est obligé de se cacher? Et c'est quoi ÇA? - Ne cris pas je t'ai dit. - JE CRIERAIS JUSQU’À CE QUE J'AI UNE RÉPONSE! - Mais tais-toi bon sang! - QUAND TU M'AURAS TOUT EXPLIQUÉ! Tout un coup, un grognement se fit entendre. Jun déglutit difficilement, il savait que ça allait arriver. Mais le temps qu'il récupère son arme, il était trop tard, la bête avait sauté sur Aiba.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les larmes du destin Mar 30 Oct - 20:41 | |
| C'est la première fic sf que je lis et franchement c'est super!!!! j'veux savoir la suite!!! |
| | | Kirasran Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 40 Date d'inscription : 03/10/2012 Age : 36 Localisation : Là haut, très loin dans l'espace!
| Sujet: Re: Les larmes du destin Lun 5 Nov - 13:32 | |
| Merci beaucoup pour ton post Arashi lovers! je suis contente que ça te plaise! Sans plus tarder le chapitre 3: - Spoiler:
Chapitre 3: Un paradis sous bulleNinomiya Kazunari soupirait. Pas de lassitude, c'était plutôt sa mission qui le perturbait. Non pas qu'elle soit bien compliquée, et puis elle était vitale pour la survie de la faction. En fait, ce qui le dérangeait, c'était la manière dont elle lui avait été assigné. Quand il avait râlé auprès de son oncle qu'il n'avait plus de pièces détachées pour réparer les machines, celui-ci avait rétorqué que lui manquait du minimum nécessaire pour soigner les réfugiés. C'était à ce moment là, qu'une voix s'était élevée pour lui dire de façon moqueuse que c'était peut-être le moment « d'aller faire des courses ». Nino avait regardé le nouvel arrivant avec horreur, il ne sous-entendais pas que... Et c'est ainsi que, désespéré, Nino avait dû quitter son atelier chéri pour aller avec cinq de ses hommes en ville. Leur objectif principal était de s'approvisionner en matériel médical, métaux et armes. Bien qu'ils produisaient leur propre armes et qu'ils possédaient un bon stock de munition à force de piller les anciennes bases militaires, il était impératif qu'ils se mettent au même niveau qu'Okra qui avait les moyens techniques d'améliorer son matériel militaire. De plus, cette mission permettait également de se tenir informer de la politique d'Okra et de faire de la propagande. Cependant, Nino détestait ce genre de mission pour la simple et bonne raison qu'il ne se passait rien. Seuls les petits raids dans les centres techniques et militaires étaient amusants. La plupart du temps, ils se promenaient en ville en essayant de faire profil bas, pour récupérer leur matériels sans se faire repérer. Perdu dans ses pensées, Nino n'avait pas remarqué une barre de fer au milieu de son chemin et faillit tomber. Il commençait à râler quand il entendit un petit rire derrière lui. - Oi, murmura-t-il, on est proche de la sortie, tu vas nous faire repérer! - Me dit la personne qui vient de se prendre les pieds dans une barre de fer, répliqua l'autre - Un peu de respect, Tomo-chan, je suis ton supérieur, je te rappelle! - Oui, dois-je aller vérifier si la voie est libre pour sortir mon commandant? - Je préfère ça, marmonna Nino pour son lieutenant quand celui-ci passa devant lui. Cependant, il remarqua le petit sourire qui ornait les lèvres de Tomo. « Et voilà, pensa t-il, ce qui arrive quand on se soûle avec ses troupes, après on ne peut plus rien en tirer ». Mais un sourire se dessina sur ses lèvres. C'est ce qui faisait la force de la faction, ils étaient tous solidaire les uns les autres, tous amis. En fait, il ne prenait sa position de chef que lorsque la situation l'y contraignait. Un peu comme son propre chef à lui. - La voie est libre, on peut y aller. Nino jeta un regard en arrière et tous ses hommes hochèrent la tête pour lui dire qu'ils avaient compris son ordre muet. Puis, il s'engagea le premier et sortit discrètement dans un petit parc. L'entrée de la bouche d'aération était cachée par des buissons que des anciens de la faction avaient fait exprès de planter là. Nino bougea et alla se dissimuler derrière quelque arbres, pour guetter si quelqu'un arrivait. Bien que ce parc soit d'ordinaire désert, on était jamais trop prudent, le chemin qui les menait vers la maison de leur premier agent était à découvert. Il émit un petit bruit entre ses dents pour signaler que la voie était libre de son côté. Le premier à apparaître fut Massu qui sortit souplement et se dirigea discrètement vers une petite impasse sombre et remplis de poubelles. Puis il rentra à l'intérieur d'une maison par la porte de derrière. Nino respira de nouveau et recommença son petit bruit. Ce manège dura jusqu'à ce que ces cinq coéquipiers soient à l'abri. Puis, il bougea et après avoir vérifié que la voie était libre, se dirigea vers la maison. Une fois à l'intérieur, il fut accueillis par les regards inquiet de ses compagnons. Ceux-ci étaient accompagné d'un vieil homme qui était l'un des pionniers de la faction. - Aoi-san, comme toujours, c'est un plaisir de vous revoir! - Pas de ça avec moi, jeune homme, rit l'ancien, je sais pertinemment que tu es ici parce que tu y as été obligé! - Je vois que Tomo vous a déjà dit le but de notre visite, marmonna Nino - Oh, tu sais, ce n'était pas vraiment difficile à deviner. Votre dernière visite remonte à cinq mois maintenant. Je me doutais bien que je vous reverrais un de ses jours. Bon allez, à la douche, mes gaillards, que vous soyez à peu près présentable. Pour pouvoir se fondre dans la ville, ils étaient obligés de passer par une étape de 'relooking'. Celle-ci consistait en général à prendre une bonne douche et à revêtir de nouveaux habits. Bien que cela soit nécessaire, la partie habillage étaient ce qu'ils aimaient le moins. A l'extérieur, leurs vêtements devaient être fonctionnel pour leur permettre de courir, grimper et se camoufler. En ville, c'était très différent. - Je ne comprends pas comment ces gens arrivent à porter ce genre de truc, râla Nino en essayant d' enfiler une chemise blanche cintré. -C'est le fait qu'elle soit serrée au niveau des bras qui te gêne ou l'absence de tâches d'huile? - Ah non Massu, tu ne vas pas t'y mettre aussi ! J'ai déjà bien assez de Tomo - On m'a appelé? Joli chemise, très seyante, tu arrives à lever les bras jusque où ? commenta t-il en jetant un regard à son supérieur. - Tu peux parler toi avec ton T-shirt rose! Tu affirmes tes préférences sexuelle ? Répliqua Nino ce qui fit rire Massu - Et toi Massu? Pas trop serré au niveau de l'entrejambe? Ça va être compliqué de faire ta muscu quotidienne avec ça! - M'en parle pas Tomo! Je suis même pas sûr de pouvoir me baisser sans le faire craquer! - Ça permettra de desserrer tous ça! Sa petite amie ne serra pas très heureuse si ça cessait de fonctionner! murmura Nino à son lieutenant - Oh regardez qui voilà! Tout de cuir vêtu, tu préfère être M ou S ? - Le connaissant plutôt S! Arrivant de la salle de bain, Ryo grimaça puis sourit - Vous avez pas vu Tegoshi ? Une perruque à cheveux long en plus et on dirait une fille. - Bon finis de rire les gars!, leur dit Aoi-san en entrant dans la pièce, je vais vous briefer un petit peu sur ce qui s'est passé ici pendant cinq mois et après vous irez vous reposer. Vous n'avez pas dû dormir dans un lit digne de ce nom depuis longtemps. - Je ne relèverais pas cette insulte envers nos respectables lits, mais j'accepte d'être au courant des nouvelles fantaisies de cette chère ville! Les hommes de Nino eurent un même sourire qui s'affichaient sur leurs visages. Rien que pour cela, ils étaient contents que Nino est été nommé commandant de cette mission. Il connaissait Aoi-san depuis qu'il était petit, son oncle qui l'avait élevé étant le meilleur ami de celui-ci, et leurs discussions ressemblaient à une partie de tennis que bien souvent le vieux remportait. Aoi-san leur expliqua donc les dernières nouvelles. En règle général, c'était plus un cours sur quels étaient les trucs à la mode en ce moment car du côté de Okra rien ne bougeait depuis quelque temps. Et puis, les informations les plus intéressantes étaient annoncées directement au QG par radio. - Au niveau de la propagande, rien n'a énormément bougé. Si les gens voient nos messages, ils préfèrent les ignorer. Okra maintient la peur avec l'annonce d'une nouvelle contamination et le peuple se sent tellement protéger entre ses murailles qu'il refuse de voir la vérité. Cependant, Tsubasa-kun m'a appelé hier soir pour m'annoncer qu'un des centres de recherches avait été cambriolé, il y a deux jours. La sécurité a été énormément renforcée, je doute que vous puissiez y pénétrer. Le lendemain, Nino avait répartis à ses troupes leur tâches. Aoi-san avait trouvé la planque parfaite. Quand il était venu s'installer en ville pour surveiller Okra de l'intérieur, il avait acheté un petite épicerie. Et grâce à ce commerce, personne ne trouvait bizarre que quelque fois des jeunes hommes venaient décharger des cartons à l'épicerie, ce n'était que de la marchandise. Alors que deux de ses hommes partaient récupérer du matériel mécanique, il partit avec les trois autres en direction d'une petite pharmacie qui se situait à trois quart d'heure de marche. Pendant le trajet, Nino observa la ville. Celle-ci n'avait rien de comparable avec l'extérieur. Alors que chez lui rien ne poussait à part des plantes résistantes, ici, il pouvait admirer des pares-terre et des jardins remplis de fleurs multicolores et délicates. Les rues étaient propres et le soleil faisait briller les enseignes des magasins. L'air était pure et sentait bon les fleurs. Quelque fois, il respirait la bonne odeur de nourriture qui sortait d'un restaurant. Nino ignorait si il enviait ce monde si tranquille ou si au contraire il lui faisait pitié. Au dehors, des gens souffraient et risquaient leurs vies chaque jours. Alors qu'ici, les habitants étaient insouciants, à chaque coins de rue, ce n'était que sourire et éclat de rire. Ils ne se doutaient pas une seconde des horreurs qui vivaient à l'extérieur. « Un paradis sous bulle, pensa Nino, ces personnes vivent une belle vie en ignorant totalement la vérité sur ce qu'il se passe à l'extérieur » Hors, aux yeux de Nino, rien n'était plus important que la vérité. Déjà, quand il était petit, il détestait les cachotteries. Avec son meilleur ami, quand les adultes leurs cachaient des informations concernant la faction, sous prétexte qu'ils étaient trop petits, il mettait en place des stratégies pour découvrir la vérité. Ce petit talent se développa à mesure qu'il grandissait et c'est ainsi qu'il avait obtenu ses galons au sein de la faction: parce qu'il faisait un espion et un stratège hors pair. Mais en grandissant, Nino s'était trouvé aussi un autre terrain de jeu: la mécanique. Rien ne le satisfaisait plus que de monter, régler, graisser des pièces pour construire des machines pour aider la faction. Son oncle lui disait souvent qu'il était resté un enfant, que ce soit pour la mécanique ou pour l'espionnage, pour lui tout ça n'était qu'un jeu et rien de le réjouissait plus que de gagner la partie. Arrivé à la pharmacie, ils entrèrent et furent accueillis par le chaleureux sourire de l'un de leur ancien compagnon. - Ah, ça fait plaisir de vous revoir! - A nous aussi Jin! Alors quelles nouvelles depuis la dernière fois? - Oh rien de bien important! Mais à son visage, Nino savait que c'était un mensonge aussi attendit-il patiemment la suite. - Maemi est enceinte! Un immense sourire apparut sur le visage de Nino alors que Tomo et Ryo s'étaient jetés au cou de leur ami. Les félicitations fusèrent de toute part. Même chez eux, la nouvelle serait l'occasion d'une grande fête. Jin était un 'ancien' membre de la faction. Né à l'extérieur comme les autres, il avait rencontré Maemi au cours d'une excursion en ville plutôt mouvementée. Celle-ci étudiait pour être infirmière et aida Jin en le soignant et le cachant. Quand il était revenu quelque mois plus tard, il retourna voir Maemi et cette fois ne la quitta pas. Il lui expliqua qui il était et se qu'il se passait dehors. Leur mariage fut célébré quelque jours plus tard et la faction perdit un membre mais gagna une alliée précieuse. - Elle vous a préparé du matériel médical. Pas assez malheureusement. - C'est déjà mieux que ce que nous avons actuellement. Tomo, Ryo, aidez Jin à rassembler tout ça. Puis, Nino sortit en compagnie de Massu pour tourner un peu autour des centres techniques. Et ce qu'il vit ne le réjouissait pas. Déjà quand temps normal la sécurité était très élevée, ce n'était rien comparé à maintenant. Jamais il n'avait vu autant de militaires armés jusqu'aux dents réunis sur un même lieu. Des patrouilles avec des chiens faisaient des rondes autours des grillages et il aperçut même des snipers sur le toit près à tirer sur n'importe qui se rapprocherait de trop près. - Viens, inutile de rester, on arrivera pas à entrer. Il leur fallut encore deux jours pour rassembler ce qui leur était nécessaire et l'apporter à l'extérieur sans être repéré. Ils entreposèrent leurs matériels dans de vielles camionnettes qu'ils avaient dissimulé pour qu'elles ne soit pas visible depuis la muraille. Pendant le trajet qui les ramenait vers le QG, Nino repensait à ce qui c'était passé chez Aoi-san. Alors qu'il aidait ses hommes a entreposé leurs caisses dans les souterrains tout en maudissant la personne qui avait eu la brillante idée de cambrioler un centre de recherche lui gâchant le seul moment amusant de cette mission, Tsubasa était arrivé. Il leur avait expliqué qu'une personne s'était introduit dans un département scientifique et avait volé des données sur le virus. Mais une phrase tournait en boucle dans sa tête « L'agitation est trop importante, cette personne a volé plus que de simple données relative à un antidote ». Il réfléchissait à ce que cela signifiait, Tsubasa allait mener une enquête plus approfondit mais pour l'instant, ses mouvements étaient limités. Pendant qu'il pensait à cela, un grésillement se fit entendre de leur petite radio. Une voix qu'il connaissait bien prononçait son nom. - Salut, mon cœur. Je te manque tellement que tu prends déjà de mes nouvelles? - .... - Eh c'est de l'exploitation ça! Tu ne me laisse même pas me reposer, envoie quelqu'un d'autre! - ... - Ok t'as gagné. Je vais aller faire un tour. Nino soupira et fit signe à la deuxième camionnette de s'arrêter. - Je viens d'avoir un message du QG. Apparemment, une patrouille aurait remarqué un groupe de contaminés agissant bizarrement dans le secteur. Tomo et moi allons jeter un coup d'œil, le reste vous emmenez le chargement à bon port. - Je ne suis pas d'accord, interrompit Ryo, c'est trop dangereux de vous laissez y aller que tout les deux. Il faut être au moins trois. - Non, le plus important est le chargement! Le QG manque de l'essentiel sans parler de l'infirmerie. Ce chargement doit arriver intact! C'est mon dernier mot! Ceci dit, il embarqua Tomo qui riait silencieusement. Voir son chef frustré de ne pas rentrer vers son atelier était toujours aussi drôle. D'après les instructions que Nino avait eu, la patrouille les avaient repéré du côté d'un immeuble qui abritait une ancienne compagnie d'informatique. Cet immeuble était bien connue de la faction qui y avait trouvé une bonne source de matériel jusqu'à ce que des contaminés viennent y faire un de leur repère. Les déloger étant trop dangereux, la faction s'était trouvé d'autres sources de ravitaillement, mais cet immeuble restait une de leur plus grosse frustration quand ils pensaient à la quantité de matériel qu'il contenait encore. Arrivé à destination, Nino fit un signe de tête à Tomo et ils entrèrent silencieusement dans le bâtiment. Ils savaient qu'ils ne trouveraient pas ce qu'ils cherchaient dans les étages trop éclairés aussi montèrent-ils plus haut là où les fenêtres avaient été condamnées par d'anciennes personnes essayant de survivre au Despair Day. Quand le bâtiment fut plonger dans le noir, ils allumèrent de petite lampes qui se situait sur le haut de leur fusils et calèrent celui-ci près de leur épaules prêt à tirer. Ils se déplacèrent sans bruit pour ne pas être repéré. Le temps leur semblait s'étirer en longueur plus la peur commençait à monter. Ils passèrent ainsi de pièces en pièces, contournant des bureaux remplis de vieux ordinateurs. Tout un coup, ils tombèrent sur les contaminés. Ils se dépêchèrent de se cacher derrière des bureaux afin de passer inaperçu. Nino, caché, les balaya très rapidement de sa lampe. Leur attitude était normal, ils étaient affalés sur le sol comme si ils étaient mort, seule leur respiration rauque montrait que ce n'était pas le cas. Leur peau était anormalement blanche de sorte que l'on voyait chaque vaisseaux sanguin la parcourir. Leur yeux, grand ouvert, étaient vitreux, sans réel couleur autre que gris. Décidant que rester près d'eux était trop dangereux vus que l'heure avançait, Nino fit un discret signe à son compagnon pour qu'ils s'en aillent. En ressortant du bâtiment, ils poussèrent tout deux un soupir de soulagement et s'éloignèrent un peu en direction d'un petit bosquet d'arbres et d'arbustes devant être un ancien parc, pour faire le point. En se tournant vers son chef, Tomo remarqua qu'il avait les sourcils froncés et lui demanda: - Qu'est ce que tu en penses? - Je ne sais pas trop. Ils étaient tout à fait normaux mais ils étaient trop nombreux. C'est étrange d'en voir autant réunis au même endroit. Ils sont plus dispersés que ça d'habitude. - Qu'est ce que tu proposes? - On se planque et on les observe cette nuit. Je sais, ajouta-t-il en voyant la tête de son subordonné, ça ne me réjouit pas non plus mais je veux m'assurer que tout va bien. Alors qu'il venait de finir cette phrase, les buissons derrière lui se mirent à bouger et un couinement se fit entendre. Ils se préparèrent à tirer quand quelque chose auquel ils ne s'attendaient pas apparue.
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| | | Bad Wolf Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 35 Date d'inscription : 07/10/2012 Age : 38 Localisation : dans le Tardis
| Sujet: Re: Les larmes du destin Mar 20 Nov - 2:15 | |
| *commentaire sur le vif, tout en lisant, 'tention les yeux ^^*
J'adore ce début de fic. Ambiance apocalyptique, futur trop clean, dictature douce mais implacable. Je surkiffe comme diraient les jeunes XD
Dès le début, j'ai eu songé à V pour Vendetta et eu envie de renverser Okra. C'est fou, ça ^^ Du moment qu'il y a un gouvernement absolu qui domine le monde entier même si ça parait bon, ça me donne des envie de révolution XD De toute façon, j'ai pensé à V pour Vendetta, alors les soi-disant sauveurs, si en fait c'était les méchants, ça m'étonnerai pas du tout
L'inconnu, j'avais parié sur Jun ou Nino, je suis ravie d'avoir vu presque juste ^^
Le dehors, le dehors, yeah, ça me réjouit d'avance.
Ce qu'il est ? Vu la façon dont l'un des personnages ( le mentor?) a disparu dans le prologue, sont peut être pas humains. Des robots, ou un truc moins mécaniques et plus... surnaturels ?, rah, ze veux savoir...
Roh mais Aiba est un crétin ,mais c'est pas une raison pour faire un cliffhanger de ce genre. Mais euh, est ce qu’il va bien *supplie pour avoir des réponses*
Nino est fidèle à lui même. Je les aime bien, lui et son équipe. Le coup de la chemise m'a fait rire.
Apparemment, Jun ne leur a pas facilité la tache, j'espère que les infos qu'il a récupéré valent le coup.
Yeah, ils se sont rejoints visiblement. Enfin 3 des Arashi, il me semble.
C'était trop bien. J'adore ta façon d'écrire, c'est prenant.
Y aura une suite, dis ? | |
| | | Kirasran Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 40 Date d'inscription : 03/10/2012 Age : 36 Localisation : Là haut, très loin dans l'espace!
| Sujet: Re: Les larmes du destin Mer 21 Nov - 22:55 | |
| Merci beaucoup pour ton com bad wolf je suis contente que ma fic te plaise! ^^ tu te poses pleins de question dis moi!^^ allez pour te répondre voilà le chapitre 4! - Spoiler:
Chapitre 4: Contamination- QUAND TU M'AURAS TOUT EXPLIQUE Aiba entendit un grognement derrière lui. Il eut juste le temps de se retourner pour apercevoir un animal qu'il ne connaissait pas lui sauter dessus. Il se protégea le visage et se sentit brusquement tomber en arrière. Il ressentit une vive douleur dans son bras gauche ainsi qu'un liquide chaud couler. Puis, le poids du monstre disparut de sur son corps alors que celui-ci poussait un hurlement de rage. Il ouvrit les yeux et vit alors que Jun avait une sorte de mitraillette dans les mains. Pendant que la bête tournait son attention vers celui-ci, Aiba prit quelque seconde pour l'observer. Au premier abord, il pensa qu'il s'agissait d'un gros tigre échappé d'un quelconque zoo. Cependant, il était beaucoup plus gros, ses pattes portaient d'immenses griffes acérées, ses canines étaient beaucoup plus grandes. Il possédait aussi des pics affûtés tout le long de sa colonne vertébrale et sa queue était écailleuse comme celle des lézards, le bout portant de gros piquants. Jun tournait autour de la bête pour l'éloigner de lui. - Ne bouge pas! lui dit-il Mais cet ordre était inutile. Aiba était incapable de faire un pas. Il jeta un bref coup d'œil à son bras et grimaça. Celui-ci était salement amoché. Cependant, son attention fut vite détourner par Jun. Il le vit courir et sauter afin d'atteindre la nuque de sa cible. Malheureusement, l'animal bougea et envoya un coup de pattes qui l'atteignit au niveau de sa poitrine. Jun atterrit sur la voiture et eut le souffle coupé pendant quelques instants. La bête se dirigea vers Aiba qui se mit à paniquer. Il n'arrivait pas à bouger mais quand l'animal rugit, il sentit tous les poils de son corps s'hérisser et retrouva instantanément l'usage de ses jambes. Il se levait pour s'enfuir quand des flammes apparurent derrière l'animal et lui brûlèrent le dos. Furieux, le monstre se tourna rapidement vers leur origine. Aiba eut juste le temps d'apercevoir Jun avec une gerbe de flammes dans la main qu'il sentit un coup dans le ventre. En se retournant, la queue de la bête l'avait balayé avec une telle force qu'il se retrouva propulser dans les airs. Un des pics de la queue se planta en haut de sa cuisse et se cassa. Il entendit Jun crier et se sentit tomber lourdement. Il gémit et essaya de se relever. C'est au moment où il ressentit la douleur dû à quelques brulures, qu'il se rendit compte que le monstre l'avait expulsé en dehors de l'abri créé par Jun. A travers les flammes, il voyait celui-ci se débattre avec la bête quand il entendit un drôle de bruit derrière lui. Glacé jusqu'au sang par la terreur, Aiba se retourna doucement. A la lueur des flammes, il put voir des dizaines de personnes. Sauf que celles-ci ressemblaient à s'y méprendre aux zombies qu'il avait vu une fois dans un film d'horreur. Interdit par Okra, un de ses amis avait réussi à s'en procurer un datant d'avant le Despair Day et il avait mis plusieurs semaines à s'en remettre. Les 'zombies' se rapprochaient de plus en plus. Il se souvient de ce que Jun lui avait dit: « Ils n'aiment pas le feu.». Aussi se rapprocha-t-il des flammes. Dans un mouvement de panique, il chercha à terre quelque chose qu'il puisse brûler afin de les faire fuir. Mais quand il releva les yeux, il vit que, centimètre par centimètre, ils se rapprochaient comme si le feu ne leur faisait pas peur. L'un d'eux, sûrement plus téméraire, se rapprocha plus vite et s'élança vers Aiba. Celui-ci poussa un cri et se jeta sur le côté. Il se sentit frôlé et vit qu'un autre avait tendu une main pour l'agripper. Terrorisé, il recula encore plus en direction du feu jusqu'à ce que la chaleur soit insupportable. Son attention se reporta vers le premier individu qui l'avait attaqué et constata qu'il se léchait les doigts. En effet, sur ceux-ci, il y avait un drôle de liquide. Aiba fit rapidement le lien entre ce liquide et le sang qui coulait de son bras. Il se jeta un bref coup d'œil et découvrit avec horreur qu'il était couvert de sang. Rendus fou par le peu qu'il avait léché, le premier 'zombie' se rua sur lui mais il réussit à l'éviter. Cherchant une arme quelconque pour pouvoir se protéger, ses yeux tombèrent sur le pic du monstre toujours planté dans sa jambe. Il l'arracha d'un coup pour le brandir. Il ne ressentit même pas la douleur tellement il avait peur. Malheureusement, le sang se mit à couler à flot de sa blessure rendant fous les 'zombies'. Ils se jetèrent littéralement sur lui. Il réussit à en toucher un au niveau de la poitrine détournant ainsi l'attention de certains qui se dépêchèrent de sauter dessus pour le dévorer. Cependant, Aiba perdit son pic et ainsi son seul moyen de défense. A cet instant, il se rendit compte que la partie était finie. Cinq d'entre eux s'abattaient sur lui et commencèrent à le mordre. Aiba hurla de douleur car chacune de leurs morsures, de leurs griffures ressemblaient à un fer chauffé à blanc sur sa peau et dans sa chair. Puis, tout à coup, tout s'embrasa autour de lui. Les 'zombies' le lâchèrent brutalement en poussant des hurlements, il eut juste le temps de voir la silhouette de Jun de dos devant lui qu'il s'évanouit. Il ignora combien de temps il resta inconscient, mais quand il rouvrit les yeux, le soleil se levait à l'horizon. Il chercha à se relever mais son corps l'élançait de partout. - Restes allongé, tes blessures sont assez sérieuses. Il chercha Jun des yeux et le trouva près d'un feu entouré de viande. - Le Tigrosaurus, je l'ai dépecé et je fais fumer la viande. Ainsi on en a pour quelques jours de provision, répondit-il à son interrogation muette. Tu as faim? J'ai cuit une partie de la viande. Aiba hocha la tête. Jun s'approcha de lui avec un bout de viande qu'il lui donna et s'assit à son côté. Il se redressa un peu et commença à manger. Il fronça immédiatement le nez au goût de la viande, celle-ci avait un goût extrêmement fort, il avait l'impression de manger un vieux bouc. - C'est pas la meilleure des viandes que l'on trouve dans le coin, je le reconnais, fit Jun en lui tendant une gourde d'eau. Mais il faudra nous contenter de ça pendant un petit moment. - Hum... Ils restèrent silencieux même longtemps après qu'Aiba eu fini de manger. Enfin, il se décida à parler. - Matsumoto-kun, je... je voulais m'excuser à propos d'hier. Si j'avais écouté ce que tu avais dit... - Je te dois des excuses aussi. Je n'aurais jamais dû accepter de t'emmener. Je savais au fond de moi que quelque chose comme ça allait arriver. Tu n'es pas fait pour ici. - Comment ça? - Enfin, il suffit de te regarder! Tu n'as pas l'air d'être très féroce. Ici, c'est la loi du plus fort. Je savais au fond de moi que c'était une mauvaise idée, quand t'emmenant, je signais ton arrêt de mort. - Houlà, dramatise pas! Je suis certes amoché mais je ne vais pas mourir! Regarde, je peux très bien bouger. Ceci dit, il essaya de se lever mais il réveilla la douleur à sa cuisse là où le pic était entré. Il trébucha et se rassit en grimaçant. - Bon, d'accord, je bougerai sans doute mieux dans quelques jours mais pour l'instant je me porte comme un charme. - Pour l'instant, murmura Jun - Qu'est ce que tu veux dire par là? - Aiba, les... les 'créatures', il grimaça à ce mot puis poursuivit, on les appelle des contaminés. Tu as sans doute entendu dire que le virus avait tué les trois quart de l'humanité? Il hocha la tête. - En fait, ce n'est pas vrai. Les personnes qui ont été contaminées sont toujours en vie, sous cette forme... Aiba ouvrit de grand yeux surpris et murmura - Comment est-ce possible? - Je ne sais pas trop. Ma mère a essayé de m'expliquer quand j'étais petit, mais je n'ai pas tout compris. Elle m'a dit qu'il s'agissait d'un virus comme la rage qui avait muté quelque chose comme ça. Il modifiait le comportement de l'être humain une fois qu'il s'attaquait au cerveau, je crois. - Alors, ils sont tous vivants? - Pas tous. Beaucoup ont été tués, soit par des survivants, soit en se dévorant entre eux. Ils ne vivent qu'en petit groupes. - Des survivants? - Oui, des personnes qui avait survécu au virus et qui n'avaient pas suivit Okra. On n’est plus beaucoup, la plupart ont soit été tué soit sont devenus des contaminés. Le reste a créé des petites colonies, où ils sont protégés des attaques. - Pourquoi tu ne vis pas avec eux? Jun garda le silence pendant un moment et Aiba vit que ses yeux s'étaient assombris. Puis il reprit la parole en détournant la conversation. - Ce dont tu dois te rendre compte, c'est que... ils portent encore le virus et que... Enfin ce que je veux dire, c'est qu'ils sont les seuls porteurs du virus, la seule source de contamination. Jun détourna les yeux et Aiba suffoqua. Il avait peur de comprendre ce que son compagnon avait voulut insinuer. C'est donc avec une voix un peu tremblante qu'il demanda: - Et ils peuvent te contaminer comment? - Par... contact ou morsure. Aiba cessa un instant de respirer et regarda ses bras. Là où Jun ne les avaient pas bandé, il pouvait voir de nombreuse traces de morsures. - Alors, je... je suis contaminé? De grosses larmes se mirent à couler sur ses joues. - Oui - Et, il... n'y a rien à faire, je veux dire... - Le vaccin est le seul moyen efficace, je te l'ai administré mais... - Tu as un vaccin? Comment tu te l'ais procuré? Encore une fois, Jun évita la question - Ce que tu dois savoir, c'est que pour être à cent pour cent efficace, le vaccin doit être administré avant la contamination ou très peu de temps après. Sans compter que celui que je possédais avait plus de dix ans. Je ne suis pas sur qu'il soit encore actif. - Attends, si je résume la discussion, je me suis fait infecter? - Oui - Mais tu possédais un vaccin et tu me l'as injecté? - Oui - Alors tout va bien! Jun soupira. - Est-ce que tu as écouté ce que je t'ai dit? - Oui - Et la fin? - Bien sûr! Tu as dit qu'il y avait des possibilités pour que ça ne fonctionne pas. Tu vois que j'écoutais. - Alors peux-tu m'expliquer pourquoi tu as l'air content? - Ben parce qu'il reste quand même un espoir pour que je ne sois pas malade. - Comment peux-tu être aussi confiant? - C'est un style de vie, tu devrais essayer un jour. Jun renifla dédaigneusement et retourna à sa viande. Aiba le regarda faire en souriant. Sourire qui disparut très vite. «Comment peux-tu être aussi confiant?», comment avait-il fini par ne plus voir que le bon côté des choses? Sans doute pour cesser d'être triste, pour redonner un sourire sur un visage qu'il aimait. Il repensa à son enfance, à sa grand-mère, à ses yeux vides de toutes lueurs de bonheur. Comment réagirait-elle, si elle était encore en vie, en apprenant qu'il avait une épée de Damoclès au dessus de la tête? En apprenant que dans moins de vingt-quatre heures, il risquait de devenir un monstre à moins que Jun ait le courage de le tuer? Aiba eut un sourire amer. « A quoi ça sert de ruminer tout ça? Il suffit d'attendre et de voir ce qu’il va se passer» pensa-t-il. - Ahh, cria-t-il, désolé, ajouta-t-il en direction de Jun qui venait de le fusiller du regard, mais c'est un peu trop calme, ça me déprime. Dis, puisque je ne connais rien de ton monde et que je risque de ne pas en connaître plus, tu ne veux pas m'en parler un peu? - Il n'y a pas grand chose à savoir. - Je ne suis pas d'accord. Il y a pleins de choses à apprendre! Tout d'abord sur toi, qui es tu? D'où viens-tu? Où est ta famille? Comment sont les colonies dont tu m'as parlé? Il y a encore pleins de ces créatures comme le gros tigre? Comment trouves-tu la ville? - Rien que ça! Aiba éclata de rire et quand il reprit son souffle, il vit que Jun le regardait bizarrement. - J'attends toujours une réponse! Et c'est en soupirant que Jun commença à parler un peu de son monde, des différentes créatures qui y vivaient, de l'aridité des terres, des difficultés à survivre. Aiba remarqua qu'il évitait soigneusement de répondre à chaque question un peu personnelle. Quelque fois même, il essayait de détourner son attention en lui posant des questions sur sa vie en ville. Cependant, plus le temps passait et plus Aiba sentait son corps le faire souffrir. Il commençait à avoir chaud et avait de plus en plus de mal à cacher qu'il s'essoufflait vite en parlant. - Dis, tu n'aurais pas de l'eau par hasard, je meurs de soif. Jun lui offrit une gourde pleine d'eau. Il l'a bu en entière comme si il était déshydraté depuis des jours. Il la tendit à Jun qui la lança directement dans le feu. Aiba eut un petit sourire d'excuse et dit: - J'ai pas été un bon acteur, hein? - Je vis parmi les contaminés depuis ma naissance, je sais reconnaître les signes. Aiba, je suis désol... - Je te l'avais dit non?, l'interrompit-il, que si il arrivait quelque chose ce serait de ma faute. Alors tu n'as pas à être désolé. A la place, continue de me parler de ton monde. Sur ce, il se coucha et tourna la tête vers Jun. Celui-ci le regardait toujours tristement. Alors pour l'inciter à parler, il lui fit un sourire encourageant. Mais Aiba se mit rapidement à ne plus écouter. Son corps se fit de plus en plus lourd et douloureux à mesure que la fièvre montait. Il avait l'impression que son cœur allait sortir de sa poitrine et il avait de plus en plus de mal à respirer. Un feu semblait s'être allumé dans son corps. Il n'entendait plus rien à part un lent battement pas loin de lui. Un bam-bam agaçant qui augmentait son mal de tête et qu'il voulait qu'il s'arrête. Il ouvrit les yeux pour découvrir l'origine de ce bruit désagréable. C'est alors qu'il découvrit une ombre qui voulait l'attaquer. Il cria pour la faire fuir ce qui fonctionna . L'ombre partit et le bruit s'estompât. Mais le feu dans sa chair continuait, il avait l'impression que ses muscles fondaient, que ses vaisseaux sanguins étaient remplis de lave en fusion. Puis le feu gagna l'intérieur de sa tête et Aiba s'enfonça de plus en plus dans un monde de douleurs.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les larmes du destin Sam 5 Jan - 14:47 | |
| veux la suite! veux la suite! XD
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| | | jessica43 Nègre littéraire de la Johnny's
Messages : 5 Date d'inscription : 23/12/2013 Localisation : 43
| Sujet: Re: Les larmes du destin Lun 23 Déc - 14:09 | |
| c'est ma premier fic sf , j'adore!!! vivement la suite! | |
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| Sujet: Re: Les larmes du destin | |
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